NAPALM DEATH + KADAVRIK + STRIDE AGAINST LIES
Castres - Lo Bolegason
Jeudi 5 avril 2012

Et un de plus pour NAPALM, un... Je ne compte plus le nombre de fois où j'ai vu NAPALM DEATH, et pourtant c'est toujours aussi bon. On ne se lasse pas de voir ce groupe, tellement sa présence scénique est extraordinaire, et son style unique et inimitable! Une fois de plus, ils auront mis tout le monde d'accord , c'est à dire le maigre public présent, mais constitué de fidèles et de vrais fans du groupe.

Et ce qui m'étonnera toujours chez eux, c'est cette énergie sur scène, et l'incroyable prouesse physique des différents membres... Car que ce soit ce bon vieux Barney à la puissance vocale démesurée, le batteur (mais comment peut-il jouer aussi vite?), le bassiste Shane qui torture sa basse (et son poignet gauche!) dans tous les sens où Mitch qui gratte en headbanguant comme un salaud (au passage, il joue trés souvent en contretemps complet de la batterie, pourtant les morceaux sonnent toujours hyper carrés...), le niveau est trés relevé, ne serait-ce que "physiquement", et ce groupe sonne au final comme personne!

Pour le reste, nous avons eu droit à une setlist trés diversifiée, où quasiment tous les albums ont été mis à l'honneur (pratiquement un morceau au minimum par album), avec en vrac : des gros classiques 1ère époque ("Instinct of survival", "Scum", "Human garbage", "Deceiver", "Unchallenged hate", "Suffer the children", "Dementia access"), quelques morceaux de leur période intermédiaire ("Breed to breathe", "Next of kin to chaos") et des morceaux plus récents, dont pas mal du dernier album (entre autres : "Circumspect", "Everyday pox", "The wolf I feed", "Quarantined", "Analysis paralysis",...) et bien sûr le classique "Nazi punks fuck off"!

On remet ça quand vous voulez les gars!

PARADISE LOST + SWALLOW THE SUN
Toulouse - Le Bikini
Dimanche 6 mai 2012

Aprés une fin d'année 2011 trés chargée pour ma part niveau concert, l'année 2012 commence plutôt tranquillement. C'est d'ailleurs bien le cas de le dire puisqu'avec PARADISE LOST, il faut bien avouer qu'on ne tombe pas dans l'extrême violence! Ceci dit et s'il est vrai que je ne suis pas un fan irréductible du groupe, c'est tout de même un combo que j'ai toujours bien aimé et pour lequel, je dirais, j'ai beaucoup d'admiration et de respect. N'ayant donc pas grand chose à me mettre sous la dent depuis plusieurs mois, c'est donc avec une réelle envie que je me suis rendu au show des anglais.

Et ce qui est bien (ou mal, c'est selon) avec eux, c'est qu'il n'y a jamais de surprise : on sait exactement à quoi s'attendre, rien ne ressemblant plus à un concert de PARADISE LOST qu'un autre concert de PARADISE LOST! Je passe rapidement sur le groupe d'ouverture : SWALLOW THE SUN, un horrible combo de death/doom finlandais particulièrement chiant à mon goût pour en arriver au plat de résistance... PARADISE LOST donc, qui a donc fait du PARADISE : show minimaliste (quelques spots, scène assez sombre, un drap en fond et 2 petits panneaux sur les côtés à l'effigie du groupe), jeu de scène également réduit à sa plus simple expression (Nick Holmes campé sur le pied de micro, Steve Edmondson toujours aussi statique, le plus gros du job étant dévolu aux 2 guitaristes qui assurent le minimum syndical). Les détracteurs du groupe pourront encore s'en donner à coeur joie sur l'intérêt de leurs prestations live... pour ma part ça ne me dérange absolument pas, la musique du combo étant suffisamment bonne et puissante émotionnellement pour que cela me suffise. Le seul reproche que je ferais sur le concert de ce soir concerne la durée (1h10), les anglais auraient sincèrement pu se fouler un peu plus surtout au regard de leur immense et génial répertoire... Nous avons finalement eu droit à un panaché assez réussi des différentes époques du groupe ("As I die", "Erased", "Symbol of life", "The enemy", "Faith divides us, death unites us", "One second", "Soul courageous", "Say just words", "Forever failure") avec malheureusement donc un seul morceau du gigantesque "Draconian Times", et par contre 4 morceaux du dernier album ("Fear of impending hell", "Honesty in death", "In this we dwell", "Tragic idol").

Un show un peu court et sans réelles surprises donc, mais néanmoins un show de qualité où l'on a senti un groupe qui avait la pêche, qui prenait du plaisir et qui nous a joué d'excellents titres. PARADISE LOST n'est certes pas un monstre en live, mais la trés grande qualité de leur musique mérite cependant largement qu'on se déplace pour aller les voir...

SLAYER + GOJIRA
Tournefeuille - Le Phare
Dimanche 27 mai 2012

Quel pied... avoir l'honneur de la venue de SLAYER à Toulouse : depuis le temps que j'attendais ça! Un de mes groupes favoris (et grosse influence) à 5mn de voiture de chez moi, à peine croyable! Un des 4 grands du thrash... Concert immanquable donc pour ma part, d'autant plus que je ne les avais vu que 2 fois, mais en configurations moins intéréssantes (Bercy en 1ère partie de MAIDEN puis Hellfest). Là, le concert se déroulant dans une salle à taille humaine (capacité d'environ 3000 personnes), on était sûr de pouvoir les voir de prés, et assister (du moins nous l'espérions) à un concert d'anthologie.

Début des hostilités trés tôt avec GOJIRA, qui a commencé avant l'horaire prévu de 19h30. J'ai donc manqué le début, pas grave pour ma part car je n'aime pas du tout leur musique. L'occasion surtout pour moi de retrouver de vieux potes perdus de vue, GOJIRA devenant du coup trés secondaire. J'ai tout de même suivi leur prestation : si je ne dirai rien de particulier concernant cela (musiciens trés carrés, techniques,...), leur musique m'est décidément insupportable, manquant pour moi totalement de personnalité et sans intérêt... (je me suis fait d'un coup beaucoup d'ennemis).

21h : les choses sérieuses commencent, avec l'arrivée sur scène des dieux du thrash démarrant par "World painted blood". La suite ne fut qu'un enchaînement de tubes, seule "Snuff" fut également jouée du dernier album. La setlist a donc été carrément démentielle, jugez plutôt (dans le désordre) : "Die by the sword", "Angel of death", "Altar of sacrifice", "Jesus saves", "Postmortem", "Raining blood", "South of heaven", "Mandatory suicide", "War ensemble", "Spirit in black", "Dead skin mask" & "Seasons in the abyss"... SLAYER s'est donc concentré sur sa meilleure période (jusqu'à 1990 et "Seasons In The Abyss"), délaissant le reste de leur carrière. Une véritable tournée best-of donc... si l'on ajoute que les musicos étaient trés en forme et visiblement heureux d'être là, que Gary Holt a parfaitement supplée Jeff Hanneman, et qu'ils ont joués 1h25 : oui, c'est bien à un concert d'anthologie auquel nous avons assisté! Les pogos de devant ont été bien intenses, notamment sur le final magique "Angel of death" / "South of heaven" / "Raining blood" (mon cou s'en souvient encore...).

Bref, que du bonheur : merci à SLAYER d'être venus à Toulouse et de nous avoir offert ça, merci à eux pour m'avoir, le temps d'une soirée, ramené à mes 15 ans!

MARDUK + IMMOLATION + FORSAKEN WORLD + SOUL SACRIFICE
Toulouse - Le Ramier
Mardi 18 septembre 2012

Soirée extrême au programme ce 18 septembre 2012 à Toulouse! Jugez plutôt : 4 groupes de death et black, un 5ème ayant même dû se désister, à savoir SINATE. C'est con car j'étais venu essentiellement pour eux... D'autant plus que je ne suis pas fan de MARDUK et IMMOLATION, la soirée s'annonçait mal.

Eh bien pas du tout, à commencer par SOUL SACRIFICE, un combo turque de death assez mélodique (on pense pas mal à DARK TRANQUILLITY entre autres) et d'excellente facture : trés bonne zique, chanteur et musiciens excellents, du charisme,... trés bonne entrée en matière. S'ensuivit FORSAKEN WORLD, groupe français de death mélo selon eux, mais qui a aussi un pied dans le black à mon avis. En tout cas je n'ai pas trop accroché (trop convenu à mon goût), sans doute que ce groupe est encore trop jeune et n'a pas atteint toute sa maturité. Puis : IMMOLATION, l'un des piliers du death ricain. Comme je le disais, je ne suis pas fan de leur musique, mais c'est par contre un putain de groupe de scène, une vraie machine de guerre! Leur death est violent et implacable, et d'une technicité monstrueuse (j'ai rarement été aussi impressionné par le niveau technique d'un groupe sur scène). Enfin : MARDUK, géant du black... là encore je n'ai jamais accroché. Et là encore j'ai pris une grosse claque : tout comme IMMOLATION, ce groupe est une tuerie sur scène. Jeu de scène, technique, puissance, charisme : tout y est (avec un Mortuus au chant que j'ai trouvé véritablement époustouflant!). Je précise au passage que le son ce soir pour tous les groupes, et en particulier pour IMMOLATION et MARDUK, a été vraiment trés bon, même excellent. Et c'est donc à signaler car ce n'est pas toujours le cas!

Une soirée qui avait mal commencée donc avec l'absence de SINATE, mais qui s'est avérée au final trés réussie, avec des groupes largement à la hauteur de leur réputation.

GUITAR UNIVERSE (FRIEDMAN - SASSI - FORTE)
Toulouse - Connexion Live
Lundi 22 octobre 2012

Qu'est-ce que le Guitar Universe? Non ce n'est pas un G3 du pauvre... certes les guitaristes en présence ne sont pas aussi populaires qu'un Satriani ou un Vai, mais tout de même... Petite chro' express de cette trés bonne soirée, à l'exception en ce qui me concerne de Marty Friedman (voir plus bas, je préviens ça va saigner) :

-Stephan Forte : je connaissais un peu via ADAGIO, que j'aime bien sans être fan. En tout cas son style est intéréssant : assez classique (influences Malmsteen, Vai,...) mais bien joué. Le bonhomme est trés fort techniquement parlant, et son répertoire solo bien que pas révolutionnaire pour un sou se laisse écouter avec plaisir (mais tout de même un peu longuet par moments). En tout cas bonne prestation et mention spéciale au bassiste Franck Hermanny, qui aura fait pleurer les bassistes présents ce soir!

-Yossi Sassi : pour moi le principal intérêt de la soirée, étant fan du bonhomme et d'ORPHANED LAND. De plus son album solo "Melting Clocks" est excellent, original et trés inspiré. Et comme prévu, Yossi ne nous aura pas déçu, en jouant 8 morceaux de son album, avec une pêche et un plaisir d'enfer, et étant également entouré de super musiciens (encore une fois le bassiste, Or Lubianiker, m'a fait pleurer...).

-Marty Friedman : Alors là, comment dire... je n'aurais jamais pensé qu'un guitariste aussi connu et renommé (que je connais seulement via MEGADETH et que je n'ai jamais écouté en solo) puisse faire une telle merde, une telle bouillie sonore. En gros ça tape vite et fort sur des riffs qui se veulent parfois festifs et fun, mais ça oublie de "jouer". Marty Friedman en solo, c'est un gros merdier musical, des morceaux rapides et bruyants sans jamais aucune structure musicale digne de ce nom. Le néant, le vide artistique à son paroxysme... Marty Friedman en solo, c'est quoi? Eh bien c'est du thrash "festif" sans chant, mais du mauvais thrash en plus. Non mais franchement : qui a envie d'écouter du thrash en solo? Non décidément, Marty Friedman n'est pas un guitar hero et sa musique n'a absolument aucun intérêt à mon sens et ne dégage rien : aucune mélodie, aucun sens de la composition, aucune émotion. Je suis certainement le seul à penser ça, mais ce fut en tout cas mon ressenti de la soirée, et je l'assume totalement (et tant pis pour les fans endoctrinés et aveuglés du "guitariste"...).

La vision de ce concert m'a d'ailleurs laissée un profond arrière goût de désespoir dans la gorge : désespoir de penser qu'encore une fois, un "artiste" extrêmement médiocre est connu mondialement et vend des albums à la pelle, alors que des musiciens 100 fois plus talentueux que lui resteront à jamais condamnés à errer dans l'ombre sans aucun espoir de percer. Prenons l'exemple de ce soir : comment comprendre, comment accepter le succés de Marty Friedman et l'idolâtrie dont il jouit de la part de nombreux fans, quand dans le même temps, Yossi Sassi est voué à ne connaître qu'un poli succés d'estime extrêmement confidentiel qui plus est? Le monde de la musique est décidément, parfois, bien merdique... comme la musique de Marty Friedman.

Setlist YOSSI SASSI : Number's world / Ain't good enough / Fields of sunrise / Sahara afternoon / Another day in the office / The routine / Drive / Simple things

SATAN JOKERS + METHADOL
Toulouse - Salle Ernest Renan
Samedi 15 décembre 2012

Quelle claque reçue ce samedi 15 décembre ! On s’attendait à du lourd avec SATAN JOKERS vu le niveau des musiciens et la qualité de leurs morceaux (c’est un groupe que j’adore depuis fort longtemps, notamment les 1ers albums), nous n’avons pas été déçu…

METHADOL était en charge de la 1ère partie : groupe toulousain de heavy très peu intéressant à mon goût : musique très lente et qui ne décolle jamais (un comble pour du heavy…), aucune puissance, une reprise de "The trooper" de qui-vous-savez (quelle originalité !), aucune présence scénique… La route est encore longue pour ce groupe.

SATAN JOKERS déboule vers 22h15, et c’est parti pour 1h15 de… folie furieuse. Ces gars ont un niveau technique de malade mental, impossible d’en citer un plus que les autres (bon j’ai bien entendu mon faible pour Pascal Mulot bien évidemment). Une présence scénique incroyable, et puis bien sûr Mr Renaud Hantson… un survivant des années 80, avec toute sa classe, son talent, sa voix (et quelle voix ce soir…) et son bagout ! La setlist quant à elle fut géniale et très équilibrée : quelques vieux morceaux, quelques récents, pas mal de leur précédent (et fabuleux) album "Addictions", et en exclu 2 nouveaux titres du prochain qui sort en janvier 2013 : "Psychiatric".

Pour 8€ l’entrée, j’ai pris une claque magistrale, bien plus forte que pour certains groupes à 60€ la place (Lemmy, si tu me lis…). A voir absolument, et pour ceux qui ne connaissent pas encore : foncez découvrir ce groupe.

Setlist SATAN JOKERS : Sorcier / Pas fréquentables / Fetish X / U.S.A (Union sacrée des assassins) / Reine cocaïne / Substance récompense / Euphorie / Appétit pour l'autodestruction / Ma vie sans / Crime tribal / Obsession / En partance pour l'enfer / Get it on (reprise T-REX) / Les fils du métal