chronique-7th-nemesis-violentia-imperatrix-mundi Année de sortie : 2006
Genre : Metal extrême et progressif
Origine : France

Line-up :
Sargon : Chant
Alex S. : Guitares
Niko : Guitares
Alex G. : Basse
Dagulard : Batterie

7th NEMESIS - Violentia Imperatrix Mundi

Tracklist : Forsaken / Omega dei / Μοιρα και Υβρις (la chair, le monde et la machine) / Severance / Prometheus unleashed / Divinus afflatus / Aporia / The Behemoth cycles / Odium humani generis

Faisant suite au split-CD "Chronicles Of A Sickness", le 1er album des parisiens de 7th NEMESIS, "Violentia Imperatrix Mundi", est d'ores et déjà une réussite et une bonne carte de visite pour ce groupe. Mêlant des éléments thrash, death et heavy essentiellement, la musique de 7th NEMESIS se veut représentative d'un thème principal, d'un concept, et "Violentia Imperatrix Mundi" est la 1ère partie de ce qui est destiné à devenir une tétralogie (plus d'infos sur le site du groupe). Les influences se font donc largement ressentir : les riffs font parfois penser alternativement à la scène suédoise (le début de "Omega dei" par exemple) ou black-métal des années 90 ("Severance"). Mais le groupe va plus loin. D'ailleurs sur ce morceau qu'est "Severance", le riff black du début est rapidement suivi par une partie calme avec voix claire, puis vient une partie arpège avec guitare sèche faisant penser à ORPHANED LAND : original pas vrai?

Le reste du temps, les riffs et solos heavy-thrash dans le style d'un TESTAMENT pour vous donner une indication laissent la place à des rythmes plus death dans la veine des CANNIBAL CORPSE et autres MORBID ANGEL. D'ailleurs, le chanteur possède un timbre proche de David Vincent par moment, mais plus généralement de Jeff Walker du grand CARCASS. Pour ceux qui aiment la variété dans le métal, ils ne seront pas déçus par ce 1er essai trés réussi et dynamique, aux morceaux travaillés et variés. De plus, la production est trés bonne et cet album sonne de manière tout à fait professionnelle, pas de problème là-dessus. En fait, "Violentia Imperatrix Mundi" possède les défauts de ses qualités : l'abum est riche et varié certes, mais les morceaux manquent globalement d'homogénéité, ça part un peu trop souvent dans tous les sens alors qu'il serait judicieux parfois d'en faire un peu moins afin que chaque morceau ait un thème un peu mieux défini, ce qui les différencieraient les uns des autres et permettrait un meilleur développement du concept : peut-être une approche à adopter pour la suite de cette oeuvre.

En tout cas une 1ère partie en tout point remarquable de talent et de maturité (déjà) même si l'identité du groupe est encore loin d'être définie. A signaler que l'album est librement téléchargeable sur le site de 7th NEMESIS, je ne peux que vous encourager vivement à vous y rendre!

Site internet : http://www.7thnemesis.com/

chronique-amonsethis-legend-dynasty Année de sortie : 2009
Genre : Heavy Metal
Origine : France

Line-up :
Julien Tournoud : Chant
Olivier Billoint : Guitares
Maurizio Colombo : Basse
Pierre Dalban : Batterie

AMONSETHIS - The Legend Of The Seventh Dynasty (EP)

Tracklist : AmonSethis / Servants of Seth / The legend of the seventh dynasty

Avec ce 1er et court EP 3 titres, AMONSETHIS (groupe récemment formé en 2007 par Julien Tournoud, ancien chanteur d'HELLIXXIR) montre toute l'étendue de son ambition. Cet album est en fait le début d'un concept qui devrait s'étaler sur 3 albums (!) et dont l'idée d'origine a germée il y'a environ 10 ans. Autant dire que ces gars là ne sont pas ici pour rigoler mais bien pour s'affirmer sur la scène nationale, voire internationale. En tout cas ils s'en donnent les moyens au travers de ce heavy-métal teinté d'influences orientales... Ca vous rappelle quelqu'un? Normal, car on retrouve effectivement une grosse influence (du moins je suppose) ORPHANED LAND, dans certaines mélodies "arabisantes" et l'utilisation de passages narrés (comme au milieu du 1er morceau, ainsi qu'à la fin des 2 premiers titres). Pour la partie métal, les influences sont plutôt du côté du heavy années 80. On pense pas mal à JUDAS PRIEST, ainsi qu'à la période 90's de ce groupe car le chanteur utilise certaines intonations qui font penser à Ripper Owens.

Malgré ces influences, il ne fait aucun doute qu'AMONSETHIS a d'ores et déjà forgé son identité, même si celle-ci s'affirmera sans doute davantage par la suite. Ce heavy "oriental" est particulièrement réussi et inspiré, avec d'excellentes parties de guitare, que ce soit riffs, mélodies, solos,... On a bien affaire ici à des pros qui connaissent leur affaire, et qui ne nous proposent rien de moins qu'un 1er EP assez original et de haute volée... ce qui devrait leur ouvrir les portes d'un studio pour l'enregitrement du 1er album, et le début de cette saga de la septième dynastie!

Myspace : http://www.myspace.com/amonsethis

chronique-amonsethis-part-1-prophecy Année de sortie : 2011
Genre : Heavy Progressif
Origine : France

Line-up :
Julien : Chant
Olivier : Guitares
Maurizio : Basse
Pierre : Batterie
Stéphane : Claviers

AMONSETHIS - Part I : The Prophecy

Tracklist : Journey to ancient Egypt / Pyramidion / Chosen by Rê / Amonsethis (the serpent god) / Tenemrâ / Land of slaves / The wait / Servants of Seth / Isis the breath of life / Universal harmony / Horus / The pyramid's book / The prophecy

Aprés une petite mise en bouche avec leur précédent EP "The Legend Of The Seventh Dynasty", voici le 1er volet de la trilogie Amonsethis : "Part I - The Prophecy". Quoi de neuf depuis ce début prometteur? Eh bien... je suis impressionné, tout simplement. "The Legend..." laissait entrevoir un groupe avec un gros potentiel : soyez sûrs que ce potentiel s'est plus que largement confirmé sur cet album!

Ce "Part I" est tout simplement génial, trés inspiré et travaillé, et ma foi assez original. On retrouve toujours ces influences heavy 80's auxquelles je rajouterais un côté NIGHTMARE je trouve : cf "Pyramidion" ou le refrain de "Land of slaves" entre autres! (leurs origines communes grenobloises n'y sont certainement pas étrangères). ICED EARTH me semble également être une inspiration (certains refrains y font beaucoup penser, comme celui de "Amonsethis"). On retrouve également un côté prog 70's bienvenu et fort réussi, comme sur "The wait" qui fait penser aux vieux RUSH, GENESIS ou YES. Bien entendu, les accents arabisants sont plus que jamais présents et font hyper bien ressortir les ambiances égyptiennes voulues par le groupe.

La production quand à elle est excellente : gros travail effectué par le clavier au niveau des ambiances, la basse est bien audible et Maurizio nous prodigue quelques lignes carrément somptueuses... et Julien Tournoud est toujours un aussi bon chanteur, même meilleur qu'à son époque HELLIXXIR. AMONSETHIS a décidément beaucoup de personnalité et n'a absolument rien à envier à la concurrence étrangère. Ce concept en 3 parties sur l'Egypte pouvait sembler pompeux et démesuré au départ, mais force est de constater que le groupe nous prouve tout le contraire. Ce 1er chapitre fait un quasi sans fautes, et annonce la suite sous les meilleures auspices.

Site internet : www.amonsethis.com
Myspace : http://www.myspace.com/amonsethis

chronique-black-harmonia-demo Année de sortie : 2011
Genre : Thrash / Death
Origine : Belgique

Line-up :
Franck Loparco : Chant / Guitares
Maxime Buja : Guitares
Arpad Gencsek : Basse
Jonathan Duquesne : Batterie

BLACK HARMONIA - Black Harmonia (Demo)

Tracklist : Death road / Beyond the dark clouds / End of the dream (instrumental) / Break the world / Last war / Final act

Que ça fait plaisir de chroniquer un album de nos voisins belges! Voci donc BLACK HARMONIA, groupe fondé en 2007 et ayant sorti auparavant 2 démos. Celle dont je vous parle ici réunie ces 2 sorties sur un seul et même CD. Voyons en détail le contenu :
-"Death road" : on attaque avec du thrash style "teuton" début 80's, donc dans la veine des vieux Kreator ou Destruction. La voix, elle, est plutôt death (c'est le type de voix que l'on retrouvera le plus souvent dans l'album). Pas trés original.
-"Beyond the dark clouds" : morceau plus lourd et groovy, bonne utilisation de voix claires. Certainement le meilleur morceau de la galette.
-"End of the dream" : un instrumental heavy et mélodique, mais pas exceptionnel. A noter une reprise modifiée vers la fin d'un passage de la "Toccata & Fugue in D Minor" de Bach!
-"Break the world" : mid-tempo bien lourd, voix thrash / death. Pas mal.
-"Last war" : Variations mid-tempo / tempo rapide. Sympa.
-"Final act" : intro avec riff heavy basique et voix thrash (pas trés réussie la voix...), puis le morceau déboule avec riff thrash et voix death dans le style des morceaux précédents. Là encore, sympa mais...

Alors, le verdict? Eh bien tout d'abord : le son n'est pas trés bon et est assez faible. Bon vous me direz "c'est une démo" : OK. Malheureusement, il ne met pas assez en valeur la musique du groupe, qui du coup manque de puissance (embêtant pour du thrash). Musicalement, BLACK HARMONIA manque encore clairement de personnalité, cependant quelques bonnes idées apparaissent ici et là (l'utilisation des voix claires, à ce titre, apporte un peu de fraîcheur). On passe donc un agréable moment à l'écoute de ce CD, c'est du bon heavy / thrash (et pas du thrash / death) mais ce n'est pas extraordinaire. Le groupe a cependant du talent et du potentiel, qui ne demande qu'à exploser...

Myspace : http://www.myspace.com/blackharmonia

chronique-boneshaker-2007 Année de sortie : 2007
Genre : Hard-Rock
Origine : France

Line-up :
Chris : Chant
Bob : Guitares
Nico : Guitares
La Huche : Basse
Jojel : Batterie

BONESHAKER - Boneshaker

Tracklist : Ride me in hell / We're gonna celebrate / In and out / We love it wild / Shot down in flames* / Sin city* / High voltage*
* : reprises AC/DC

Vous aimez le bon vieux hard-rock, celui qui sent la sueur et le whisky, qui transpire la passion et l'honnêteté? Alors vous allez adorer BONESHAKER, forcément. Ces palois incarnent à la perfection ce style de musique décidément indémodable et plus que jamais d'actualité, car il y'a un sacré "revival" hard-rock en ce moment! Bref, fans d'AC/DC, ROSE TATTOO, NASHVILLE PUSSY, MOTORHEAD,... : voici le groupe français qui manquait à votre CD-thèque, le digne représentant national de ce courant majeur. Ce 1er mini-album contient 7 morceaux de pur hard-rock / hard US dans la grande tradition. Les 4 morceaux de début sont des compositions personnelles, assez intenses que l'on pourrait classifier au croisement des groupes pré-cités. D'ailleurs, je précise que le chanteur a une voix incroyablement proche de celle du défunt Bon Scott, ce qui devrait ravir les amateurs. Enfin, les 3 derniers morceaux sont des reprises trés fidèles d'AC/DC.

Pas besoin de vous faire un dessin : point d'originalité ici, mais un groupe qui joue, avec le coeur, la musique qu'il aime, et qu'il destine à ceux qui "vivent" également au quotidien ce style de musique. A conseiller donc aux amoureux de bon vieux hard-rock!

Site internet : http://www.boneshaker.fr
Myspace : http://www.myspace.com/boneshaker64

chronqiue-decadence-death-metal-2008 Année de sortie : 2008
Genre : Death Metal
Origine : France

Line-up :
Mickaël Ratinaud : Chant
Fabien Pusset : Guitares
Laurent Dujardin : Basse
Louis Stenger : Batterie

DECADENCE

Tracklist : L'appel du voyage / Processus / Sur les cris d'équarisseur

A l'écoute de cette 1ère galette auto-produite, ma conclusion immédiate fut la suivante : ce groupe fait visiblement beaucoup d'efforts pour être original et sortir de la masse... malheureusement le chemin sera encore long à parcourir! Le death métal proposé par DECADENCE se veut malsain, déviant et trés... spirituel peut-être, au travers de textes assez recherchés et mystérieux, qui sortent des sentiers battus du style. Pour le reste, c'est bel et bien du gros death bien lourd dans le style de CANNIBAL CORPSE en bien moins réussi donc. De plus l'image développée par le groupe (4 musicos cagoulés) n'a rien de bien nouveau car déjà exploitée par d'autres. Et de toute façon je ne suis pas sûr que ces attributs "provoquants" leur attire du public, à moins que ce ne soit juste pour créer un "buzz"... A signaler toutefois que ce 1er EP possède un son énorme digne d'un enregistrement professionnel.
Toujours est-il que nos 4 équarisseurs, malgré leurs qualités techniques et leurs idées, ont encore du pain sur la planche à équarrir.

Myspace : http://www.myspace.com/decadencefr

chronique-eidon-fantasia Année de sortie : 2010
Genre : Metal Symphonique
Origine : France

Line-up :
Gabrielle Morche : Chant
Cécile Vollet : Claviers
Thibault Lemoine : Guitares
Sébastien Gané : Guitares
Geoffrey Fourmis : Basse
Damien Morand : Batterie

EIDON - Fantasia

Tracklist : Fantasia / Death moon / Angel inspiration / Tendre indifférence / Cender

Oeuvrer dans le metal sympho est un pari risqué aujourd'hui, tellement ce créneau est saturé. Voyons voir ce que nous propose donc ce groupe originaire de Tours:
-"Fantasia" : ce 1er morceau débute comme du WITHIN TEMPTATION (je vais indiquer WT pour la suite) époque "Mother Earth". Les mélodies et lignes de chant sont inspirées, la douce et jolie voix de Gabrielle dans le style de Sharon Den Adel ou Simone Simmons rend le morceau bien agréable.
-"Death moon" : un chant déclamateur plutôt NIGHTWISH au début avec une progression intéréssante. Ca commence plutôt speed puis le morceau finit sur une note légère avec de chouettes mélodies et solos de guitare.
-"Angel inspiration" : claviers trés DIMMU BORGIR pour lancer le morceau (époque "Enthroned Darkness Triumphant"), tempo assez enlevé.
-"Tendre indifférence" : le morceau le plus personnel de ce CD. Le chant notamment, qui s'affranchit des influences (attention par contre au placement, pas toujours juste!). Une trés jolie mélodie de guitare clean guide ce morceau.
-"Cender" : retour vers du WT époque plus "Silent Force" cette fois, mais en plus speed.

A préciser que le son (album autoproduit) est globalement trés bon, on entend bien la basse au passage, un bon point. La pochette quand à elle est magnifique, et je trouve personnellement le logo du groupe tout simplement superbe!

En conclusion, EIDON propose un metal symphonique et épique avec des influences NIGHTWISH, WT ou EPICA mais on sent un début de personnalité quand même. D'autres influences se font sentir (claviers trés DIMMU BORGIR voire SYMPHONY X par moments), et le rythme est généralement assez enlevé, avec une belle présence des guitares, qui font un excellent boulot au niveau mélodique et solos. Le principal point à améliorer à mon avis concerne le chant : Gabrielle a une belle voix, mais est encore trop sous influence (surtout de WT et EPICA), ce qui devrait s'arranger avec le temps.
Pour un 1er EP autoproduit, le résultat est plutôt trés bon, et ce groupe a de l'avenir s'il continue comme ça.

Myspace : http://www.myspace.com/eidonofficiel

chronique-gautama-all-silence Année de sortie : 2013
Genre : Thrash / Death
Origine : Nouvelle-Calédonie

Line-up :
Cloé : Chant / Guitares
Alex : Guitares
Bruno : Basse
Colin : Batterie

GAUTAMA - All Is Silence

Tracklist : Ebony / Delirium / Octopus / Black anvil / Shanti land / At the gates / Dharma / L’ashet / Oniromancie / All is silence

Le metal, ce n’est pas que les Etats-Unis ou l’Europe. Non, car le metal est bien vivant également… en Nouvelle-Calédonie ! En effet, pas mal de groupes en tous genres cohabitent sur "le caillou", et parmi ceux-ci : GAUTAMA, qui en est en quelque sorte le représentant le plus influent, le plus connu. Après pas mal d’années à forger leur style et à composer, voici qu’arrive fin 2013 le 1er album du groupe : "All Is Silence".

Un 1er album au style thrash / death, lorgnant énormément vers le SEPULTURA 1ère période, mais un SEPULTURA qui se serait "thrashisé", j’ai envie de dire ! Ainsi, les riffs, breaks et autres ponts mélodiques (comme celui de "Delirium") ou par exemple la partie solo sur "Black anvil" font énormément penser au groupe d’Andreas Kisser. Mais une influence parfaitement digérée, car dans un style plus thrash que death, contrairement aux brésiliens. Et puis, d’autres influences apparaissent. Ainsi, le thrash technique aux structures parfois complexes de GAUTAMA peut évoquer également DILLINGER ESCAPE PLAN ou MESHUGGAH, entre autres (le break au milieu d’ "Octopus" par exemple)… Car oui, il ne s’agit pas ici de thrash "old-school" linéaire, mais de thrash technique et complexe, avec de nombreux changements et breaks rythmiques, et des morceaux assez longs (entre 5 et 6 mn en moyenne).

Au rayon des points positifs, je dirais que le son est globalement très bon pour une 1ère production. Comment ne pas souligner également le très bon chant de Cloé, qui dans un registre "death" bien personnel, envoie salement le pâté et peut en remontrer à pas mal de mecs ! Mais sa voix sait aussi se faire douce et suave, comme sur l’excellent "Shanti land" : petite accalmie très réussie au milieu de l’album, et sur lequel la voix claire de Cloé fait des merveilles.

Question négatif, c’est surtout une affaire de goût… Personnellement, je dirais que les morceaux et structures gagneraient peut-être à être un peu simplifiés, avec des durées également un peu plus courtes (remarque très personnelle, on peut aussi considérer que cette complexité est un point positif…). On remarque également que l’approche mélodique n’est pas la priorité du groupe, qui privilégie les gros riffs tranchants et de grosses rythmiques.

Enfin, on peut souligner également de grandes variations de tempo au sein des morceaux, et la fin de certains d’entre eux peut sembler parfois un peu "abrupte". Tout cela n’est en définitive qu’une question de goût, mais ce qui est sûr, c’est que ce groupe a un talent certain et que pour un 1er album, c’est un sacré bon essai ! Nul doute que la suite sera d’un niveau encore supérieur et que GAUTAMA n’a pas encore atteint son potentiel maximum… Une sacrée bonne surprise venue de là où on ne l’attendait pas du tout. Espérons à présent qu’ils puissent se faire connaître un peu partout afin que commence l’invasion du metal calédonien !

Facebook : https://www.facebook.com/GAUTAMA.NC

chronique-hellcharge-thrash-domination Année de sortie : 2008
Genre : Thrash / Death
Origine : France

Line-up :
Fred : Chant
Hell : Guitares
Matt : Guitares
J.C : Basse
Kryvhan : Batterie

HELLCHARGE - Thrash Domination (Promo CD)

Tracklist : The end has begun (intro) / Hellcharge / Thrash domination / Nuclear zombification / Evil bitch rock'n'roll / Land of no return

"Hellcharge", "Thrash domination", "Nuclear zombification", ...bon je pense que vous avez compris de quoi il s'agit, n'est-ce pas? Amateurs de musiques old school, les métaleux d'HELLCHARGE proposent donc un thrash / death dans la grande tradition des vieux METALLICA, SLAYER, KREATOR ainsi que toute la vague death américaine. Point d'originalité ici, juste un groupe de potes qui joue la musique qu'il aime, sans prétention.

Aprés une intro sympathique annonçant l'attaque prochaine des hordes de Satan (!) déboule "Hellcharge" et son riff trés inspiré par le thrash allemand style DESTRUCTION. Les morceaux suivants mélangent généralement des riffs et des accélérations thrash avec un son lourd et des ambiances plus proches de la vague Bay Area (d'ailleurs les vocaux sont plus proches du death) comme sur "Nuclear zombification".
"Thrash Domination" est donc un album à conseiller à tous les nostalgiques qui recherchent un groupe français qui fait dans le "old school."

Myspace : http://www.myspace.com/hellchargefr

chronique-hellixxir-war-within Année de sortie : 2007
Genre : Heavy / Doom
Origine : France

Line-up :
Julien Tournoud : Chant
Matthieu Laforet : Guitares
Alexandre Ploton : Guitares
Camille Marquet : Basse
Romain Charbonnier : Batterie

HELLIXXIR - War Within

Tracklist : Childhood's trouble / Mr Hyde / Of rage and violence / Introspection / Tears of the Christ / Ad infernum / Hellhound / The circle / Corpus morbidum / Reincarnation / Adeu

Aïe..... qu'il est difficile de faire certaines chroniques lorsqu'un groupe plein de potentiel passe un peu à côté du sujet! C'est pourtant le sentiment que j'ai eu à l'écoute de ce 1er album d'HELLIXXIR. Effectivement les grenoblois ont beaucoup de qualité : la technique est là et la personnalité déjà présente. Mais quel dommage que le groupe reste scotché sur la pédale de frein! Pourtant tout débute bien : la petite intro "Childhood's trouble" à la guitare acoustique est trés sympa, et le 1er morceau "Mr Hyde" bien efficace, avec son riff heavy-thrash réussi et son super refrain! Mais à partir de là tout s'écroule : le reste ne décolle jamais. L''album se laisse écouter sans problème mais il n'est pas transcendant non plus. Les morceaux sont globalement trés mous et n'avancent pas... un comble pour un groupe qui se dit "heavy-thrash" et influencé par METALLICA, TESTAMENT, KREATOR... honnêtement leur style est plus du "heavy-doom", en gros des riffs efficaces et mélodiques sur des tempos trés lents. Pas trés thrash tout ça! Messieurs si vous voulez vraiment faire du thrash, il va peut-être falloir envoyer la purée!

Une embellie apparaît tout de même sur le 5ème morceau, "Tears of the Christ", une ballade moyennement réussie mais portée par la super voix de Julien Tournoud. Celui-ci est d'ailleurs la grande force du groupe, car il possède un excellent timbre de voix difficilement comparable, ce qui est trés bon signe. Disons qu'il serait quelque part entre la voix de VOIVOD et celle de FORBIDDEN. En tout cas Julien est trés bon et ses lignes de chant sont bien pensées, notamment sur cette ballade donc, qu'il porte à bout de bras car musicalement c'est trés conventionnel. La suite est donc globalement décevante : mis à part "Hellhound" et son côté progressif (morceau de 7'19 mn), la fin de l'album retombe dans les travers des 1ers morceaux : "Ad infernum" et "Corpus morbidum" sont 2 intermèdes totalement inutiles, et "The circle" ainsi que "Reincarnation" enclenchent carrément la marche arrière... Heureusement que l'album se clôture sur un instrumental trés intéréssant qui laisse enfin entrevoir le potentiel du groupe : "Adeu", dans l'esprit de ce que faisaient IN FLAMES et DARK TRANQUILLITY à leurs débuts.

Beaucoup de travail à accomplir donc, mais je le répète également beaucoup de potentiel. J'espère que la suite sera plus saignante en tout cas, car là c'est un peu trop "heavy gentillet". Vous voulez faire du thrash? Faites du thrash! Autre point négatif : le son qui n'est pas vraiment à la hauteur. La batterie est trop en retrait et la basse... ah bon y'a une basse? Allez je suis confiant sur le fait que le groupe fera mieux et plus "metal" pour le 2nd opus!

Site internet : http://hellixxir.free.fr
Myspace : http://myspace.com/hellixxir

chronique-hemoragy-jesus-king-wine Année de sortie :2007
Genre : Heavy / Thrash
Origine : France

Line-up :
Johannes Musslin : Chant, Guitares
Basstarde, Lynda Siewicz : Basse
Steve Musslin : Batterie

HEMORAGY - Jesus King Of Wine

Tracklist : A strange man from hell / Don't sleep / Jesus king of wine / How many time to compose it? / Ghost riders / Jump into the bestial pit / The final horseriding / Guitar killer / Blackbeard

Si vous avez lu les titres du 2ème album d'HEMORAGY au-dessus, vous savez déjà certainement de quoi il s'agit n'est-ce-pas? Eh oui ce jeune groupe parisien fait effectivement du bon vieux heavy-thrash, comme le pratiquaient nos grands-parents à l'époque... bon okay j'abuse un peu mais l'idée est là! Si je vous dis qu'HEMORAGY mélange VENOM, MOTORHEAD et les riffs du 1er album de METALLICA? Eh oui vous voyez ça rajeunit pas... En fait le plus frappant n'est pas tant le style pratiqué (qui revient à la mode) mais la façon dont il est joué. On a vraiment la sensation que cette galette est sortie il y'a plus de 20 ans, tellement l'ambiance qui s'en dégage et la production sont d'époque. Le groupe a volontairement choisi d'avoir une prod' ultra minimaliste, associée à des riffs trés METALLICA (le plus souvent), le tout chanté par un clone de Cronos.

Le problème, c'est que bien que tout cela soit bien joué (trés bon niveau technique, exécution sans failles, riffs et solos bien sympas) et que l'album s'écoute sans difficultés, ce côté ultra vieillot (surtout au niveau sonore) sera, j'en suis persuadé, pénalisant pour le groupe à l'avenir, si celui-ci du moins a des ambitions de reconnaissance. Je pense que le calcul d'avoir voulu sonner trop "vintage" est une erreur : comment voulez-vous être reconnu à votre juste valeur aujourd'hui avec ce type de production quand 99% des groupes ont des sons de folie, sans pour autant être toujours stéréotypés bien sûr! Bref c'est bien dommage car musicalement c'est vraiment efficace, mais plombé par de mauvais choix en ce qui concerne le rendu sonore.
Souhaitons-leur que le prochain opus corrige ça, tout en restant aussi saignant dans le style choisi.

Site internet : http://www.hemoragy.com
Myspace : http://www.myspace.com/hemoragy

chronique-hemoragy-headbang-till-death Année de sortie : 2010
Genre : Heavy / Thrash
Origine : France

Line-up :
Johannes Musslin : Chant, Guitares
Basstarde, Lynda Siewicz : Basse
Steve Musslin : Batterie

HEMORAGY - Headbang till death

Tracklist : Headbang till death / Sold-out / My ticket for hell / Dangerous hitch-hiking / Metallic biker / Savagery / Fishing among metalheads / The hemo truck / Bourré et heureux / Outro / Bonus : jeu headbang till death

Oscillant toujours entre le heavy et le thrash matînés de houblon, HEMORAGY nous revient avec ce "Headbang till death" dans la droite lignée de son prédécesseur. Le style du groupe reste cette espèce de cross-over entre TANKARD et MOTORHEAD, avec cette fois-ci un côté heavy années 80 plus prononcé, au niveau du son et de certaines lignes mélodiques. Le son justement, parlons-en : si j'avais reproché sur l'album précédent une production trop minimaliste, il y'a du mieux cette fois. Tous est globalement trés bien défini, chaque instrument a sa place. Mais le reproche que l'on peut faire cette fois est celui d'une prod' un peu trop "propre" pour du thrash! Effectivement, rien qu'en ce qui concerne les guitares, elles sonnent trés propres et aigües. Idem pour la basse : tout cela manque d'agressivité, de "crunch"... La prod' est plutôt bonne mais ne colle pas à la musique thrash et à l'esprit du groupe, dommage.

Musicalement, on a droit à des parties mélodiques que n'auraient pas reniés les vieux groupes de heavy (comme sur "Dangerous hitch-hiking"). Certains titres sont assez faibles ("Metallic biker" avec sa partie mélodique centrale assez inintéressante et son refrain faiblard), d'autres plus réussis ("Fishing among metalheads" dans le même style). Le chant de Johannes est toujours dans le trip MOTORHEAD, mais en beaucoup moins alcoolisé et beaucoup plus... propre (eh oui j'en reviens à ça).

Le sentiment est donc qu' HEMORAGY a adouci sa musique, vocalement et au niveau du son, même si l'on reste toujours dans un délire thrash festif et alcoolique. Pour conclure, je dirais que l'album est sympa mais quand même trop inoffensif et gentillé (pour du metal) pour être vraiment marquant. Retrouver un peu de la rage du précédent LP tout en ayant, enfin, une prod beaucoup plus tranchante serait à mon sens une bonne option!

Site internet : http://www.hemoragy.com
Myspace : http://www.myspace.com/hemoragy

chronique-lord-shades-downfall-fire-enmek Année de sortie : 2008
Genre : Black / Death Atmosphérique
Origine : France

Line-up :
Alex : Basse et chant
Fabien : Guitares et chant
Cyril : Guitares
Nico : Batterie et chant

LORD SHADES - The Downfall Of Fire-Enmek

Tracklist : Prelude / Despair, hope and wrath / From death to the unknown / Embers of hate / Encounters / Heading north / Revel in blood / The last stand

Impressionnant ce 1er essai de LORD SHADES... Officiant dans un death / black atmosphérique trés influencé par la vague black norvégienne des 90's, la musique de ce groupe fait aussi beaucoup penser aux travaux d'AKHENATON (album "Divine Symphonies"), de SUMMONING ou encore à EDGE OF SANITY pour certaines ambiances. Le plus fort dans l'histoire, c'est que ce 1er disque autoproduit possède déjà une production de qualité et est remarquable de maturité. Il faut savoir le travail titanesque qui a été accompli sur cet album : son principal compositeur, Alex, a pratiquement tout fait sur une durée assez longue : guitares, basse , batterie, chant,... la tête pensante du groupe a composé entièrement et enregistré une 1ère maquette de ce concept-album, avant que la mise en place du groupe au grand complet ne permette de le peaufiner pour qu'enfin le bébé voit le jour. Quand on sait que l'enregistrement s'est déroulé sur 1 an, on comprend mieux pourquoi ce 1er album est si abouti.

Ce concept sur l'histoire d'un guerrier et de sa quête en recherche d'identité (j'abrège sur le concept, mais il faut savoir que l'histoire est assez développée, un peu à l'image de ce que faisait RHAPSODY) devrait donc beaucoup plaire aux amateurs de métal atmosphérique, de black et de littérature médiévale et fantastique. Si musicalement il n'y a rien à redire (c'est technique, les atmosphères sont prenantes, adjonction d'instruments tels que accordéon, percussions, flute, didjeridoo,...), je trouve en revanche que la voix aurait pu être plus variée. Ce chant essentiellement black est malheureusement devenu trop utilisé dans cette scène, et je pense que LORD SHADES gagnerait à le diversifier plus, voire à utiliser un autre chant, afin d'affirmer son identité et sa différence. Dernière chose à signaler : le "packaging" est magnifique. C'est tout simplement le plus beau produit issu de l'underground que j'ai eu entre les mains à ce jour. Que ce soit la pochette, le contenu tout aussi beau ou les paroles présentes : tout n'est que perfection.

Il est évident que ce groupe n'a plus rien à faire chez les amateurs, car c'est bien dans la cour des grands qu'il doit jouer, et le plus vite possible!

Site internet : http://www.lordshades.com
Myspace : http://www.myspace.com/lordshades

chronique-lord-shades-rise-meldral-nok Année de sortie : 2011
Genre : Black / Death Atmosphérique
Origine : France

Line-up :
Alex : Basse et chant
Fabien : Guitares
Cyril : Guitares
Nico : Batterie

LORD SHADES - The Rise Of Meldral-Nok

Tracklist : The leave taking / Awareness / Ancient fears / Lust for death / The dark fleet / Fool of wisdom / The pledge

Aprés un 1er essai fort réussi, voici venir le 2nd chapitre dans la carrière de LORD SHADES : "The Rise Of Meldral-Nok", toujours dédié à son héros, Lord Shades, et à ses sombres pérégrinations... Autant y aller franco : cette suite se veut nettement supérieure à un 1er album pourtant déjà bien abouti. On retrouve ce qui a fait la réussite du 1er opus : des morceaux trés travaillés (ambiances, breaks,...) utilisant de nombreux instruments (violon, violoncelle, bouzouki, flûte,...) pour un mariage particulièrement réussi, et le son est encore plus énorme (on a affaire à une prod de qualité professionnelle). Rajoutons à cela des passages avec des choeurs trés impressionnants par moments (on pense parfois au "Seigneur des anneaux"), une pochette et un livret magnifiques (chapeau bas à l'artiste qui a réalisé ça!), une voix death / black encore plus réussie que sur le 1er album et qui tire parfois vers le gros death caverneux (comprenez : U.S) de manière hyper efficace, et toujours cette influence RHAPSODY bien sûr en ce qui concerne l'univers choisi, certaines ambiances et le choix de passages narrés.

Pour la musique par contre, on est loin de RHAPSODY : c'est plutôt à un gros mélange de CRADLE OF FILTH et de DIMMU BORGIR auquel nous avons droit! Oui mais attention : il s'agit d'influences parfaitement digérées, car à aucun moment on ne peut accuser le groupe de plagiat, tellement ils ont su intégrer ces influences pour en faire du... LORD SHADES! Venons-en à un petit descriptif morceau par morceau:
-"The leave taking" : démarrage par une intro symphonique avec choeurs de toute beauté. On est dans un registre trés CRADLE OF FILTH avec certains riffs style DIMMU BORGIR. Trés réussi, et le chant death / black dans l'esprit de GOD DETHRONED est excellent.
-"Awareness" : là encore on est dans le DIMMU à fond... mais qu'est-ce que c'est bien fait, franchement! Non vraiment là encore ce morceau est excellent, avec un côté "marche impériale"... 2ème morceau, 2ème claque.
-"Ancient fears" : le tempo se fait lourd, quasi martial... et c'est toujours aussi bon. Les parties symphoniques sont magnifiques.
-"Lust for death" : morceau style CRADLE mais joué à fond les ballons. Incroyable morceau dédié à la mort, hyper malsain et violent. Ca blaste et ça défouraille, avec une grosse voix death caverneuse. Tuerie en ce qui me concerne, mon morceau préféré de la galette sans doute!
-"The dark fleet" : morceau trés long et épique. Le tempo est lourd et guerrier, l'ambiance se fait plus "classique" et les ambiances et choeurs sont moins prenants et un peu... maladroits. Morceau un peu trop long et moins bon que le reste pour ma part.
-"Fool of wisdom" : l'intro est contée dans le style de RHAPSODY. Le morceau devient par la suite trés death U.S. Classique mais trés efficace.
-"The pledge" : ce dernier morceau particulièrement épique clôture l'album en beauté : c'est une tuerie, un déchaînement épique de violence et de fureur. Magnifique conclusion.

Le verdict est sans appel : ce 2ème album autoproduit (mais comment est-ce possible?) est une merveille. On est pas loin de la perfection dans le style, et LORD SHADES dégage désormais une vraie personnalité, en plus de posséder un talent fou dans tous les registres. Le groupe est actuellement à la recherche d'un contrat discographique : là encore, c'est inimaginable que personne ne les aient encore signés... Gros coup de coeur, et peut-être le meilleur produit issu de l'underground que j'ai eu à ce jour entre les mains!

Site internet : http://www.lordshades.com
Myspace : http://www.myspace.com/lordshades

chronique-overload-heartbreak-system Année de sortie : 2006
Genre : Death Mélodique
Origine : France

Line-up :
Kamel : Chant
Mikka : Guitares
Guillaume : Guitares
Laurent : Basse
William : Batterie
Ben : Claviers

OVERLOAD - Heartbreak System

Tracklist : Believe in nothing / Old fellow / Magnificient alienation / My genesis / Dance in tear / Forward to rewind / Retaliate / Blood's eve / E-C-G

Oeuvrant dans le death mélodique façon "made in Göteborg", les métaleux d'OVERLOAD ont choisi de pratiquer un style qui marche à l'étranger mais qui, malheureusement, rencontre bien peu de succés en France et qui est, de plus, bien mal représenté par nos formations hexagonales qui préfèrent majoritairement le death brutal, le black ou le grind. C'est donc tout à son honneur, et avec beaucoup de talent, qu'OVERLOAD s'engage dans cette voie. Pour moi qui suit un fan de groupes tels que DARK TRANQUILLITY ou IN FLAMES première époque, je dois avouer que j'ai été servi!

Pour leur 1er album autoproduit, ce jeune groupe fait déjà preuve d'un talent et d'une identité indéniable : ils sont parvenus à mixer habilement leurs principales influences (donc la scène scandinave) pour en ressortir quelque chose d'assez personel et trés travaillé. En effet à l'écoute de cette galette, je me dis que ce groupe n'a absolument rien à envier à pas mal de formations signées par des labels! Le son étant globalement trés correct, passons directement à la musique : toute la scène suédoise et norvégienne est donc passée en revue, avec au choix des riffs et mélodies que n'aurait pas renié DARK TRANQUILLITY ("Blood's eve" rappelant des albums tels que "Damage Done" ou "Character"), des passages au clavier futuriste dans le style de MORS PRINCIPIUM EST ("Believe in nothing"), des guitares acoustiques de toute beauté sur la ballade "Dance in tear" rappelant IN FLAMES, quelques refrains à la SOILWORK ("My genesis"), voire même des airs de clavier rappelant DIMMU BORGIR époque "Enthrone Darkness Triumphant" sur "Magnificient alienation".

Tout est donc trés varié, mais trés cohérent cependant, on n'a pas le sentiment d'écouter une succession de morceaux différents sans queue ni tête, même si le groupe peut, je pense, encore largement progresser dans la recherche d'une unité musicale et sonore encore plus cohérente. D'un point de vue technique : et bien j'ai été bluffé, tout simplement! Le niveau ici est déjà trés élevé : les morceaux sont trés subtils, remplis de breaks bien trouvés et loin d'être linéaires. Les mélodies sont souvent trés bien pensées et tout est technique, du "riff" de base aux solos hyper mélodiques et réussis (la power-ballade "Dance in tear" est vraiment trés belle, cet exercice étant de plus particulièrement difficile). Quand aux vocaux, ils sont ultra variés puisque l'on passe de voix death (le plus souvent) à des voix plus écorchées ou à des vocaux clairs (un peu dans le style de Speed de SOILWORK, mais sans le plagier pour autant).

Que dire de plus? Ce groupe, assez jeune (24-25 ans de moyenne d'âge), est tout simplement épatant et tellement à part sur notre scène nationale! Leur potentiel est énorme, et j'ai vraiment été séduit par leur musique. Franchement, ils ont tout pour réussir, on tient là à coup sûr un trés sérieux espoir de la scène française. En ce qui me concerne, il ne fait aucun doute qu'un label se doit à tout prix de les signer, car aucun doute n'est permis sur le talent et la personnalité d'OVERLOAD. Les jeunes groupes de ce calibre sont tellement rares que ce serait faire preuve d'incompétence de ne pas voir en eux un futur grand groupe (le seul!) de death mélodique français!

Site internet : http://www.overload-metal.com

chronique-proxess-worst-side-stories Année de sortie : 2005
Genre : Heavy / Thrash
Origine : France

Line-up :
Thomas Hegay : Chant, Guitares Rythmiques
Martin Guitreau : Guitares
Adrien Brunel : Basse
Jérémy Hegay : Batterie

PROXESS - Worst Side Stories (Mini Album)

Tracklist : X-Pozd / Corruption area / Dead spirit men / Shakka / Tale of selfishness / DNA reconstruction

Originaire de Clermont-Ferrand et crée en 1999 (sous le nom de STORMRIDERS), les jeunes musiciens de PROXESS ont par la suite connu plusieurs changements de line-up et ont sorti plusieurs démos pour finalement nous proposer aujourd'hui leur première véritable galette autoproduite : le mini-CD "Worst Side Stories", dont les 6 titres ont été gentiment mis à ma disposition par les membres du groupe, que je remercie donc au passage !

Alors mes impressions sur cette galette aprés quelques écoutes? Eh bien tout d'abord la production (élément primordial sur ce genre de CD) est vraiment excellente, trés "pro". Bon bien sûr on devine que c'est pas non plus Fredrik Nordström ou Peter Tägtgren aux manettes, mais là franchement y a rien à redire : j'ai été agréablement surpris de ce côté là, et nul doute que cet aspect devrait pouvoir ouvrir des portes au groupe. 2nd point : la musique bien sûr! Oscillant essentiellement entre heavy et thrash, la musique de PROXESS, sans être passéiste, lorgne quand même franchement du côté des années 80 et de la 1ère vague de heavy ainsi que de la vague thrash. En fait au fur et à mesure de l'écoute des morceaux, on s'amuse à reconnaître tour à tour des pasages qui nous font penser à des groupes que tout le monde connaît : un petit solo à la HELLOWEEN par ci, un riff style SEPULTURA par là, une petite envolée à la YNGWIE MALMSTEEN (attention j'ai dit petite quand même, faut pas abuser!), un air typé KREATOR et ainsi de suite...

En fait c'est ce qui fait peut-être la force et la faiblesse de leur musique : le point positif est que cette diversité empêche la monotonie et l'ennui, le négatif serait que le groupe n'a pas, à mon avis, totalement digéré pour l'instant toutes ses influences d'où un style général manquant encore un peu de "personnalité", si je puis dire... Rien de bien méchant cependant car pour un premier mini-album, le niveau est globalement trés bon, d'autant plus que les musiciens sont hyper carrés et d'un trés bon niveau technique. Par exemple les solos dont je parlais plus haut sont trés bien exécutés, mais les riffs et la rythmique sont également impeccables. Pour info, le titre que j'ai trouvé le plus intéréssant est incontestablement "Tale of selfishness" car c'est justement dans ce morceau que le groupe s'affranchit le plus de ses influences encore trop pressantes et laisse un peu plus éclater sa fraîcheur et son inspiration.

En fait globalement, cet album m'a trés agréablement surpris et il ne manque pas grand chose à ce groupe pour perçer, c'est sûr! Les points positifs sont donc selon moi une production et un son d'excellente qualité, un trés bon niveau technique avec des musiciens parfaitement en place, et un style intéréssant rendant hommage au métal des années 80. Ensuite, voici les points négatifs que j'ai retenu et sur lesquels, selon moi, le groupe devrait s'appuyer pour progresser :
-un style pas encore complètement assimilé (mais c'est normal pour un 1er album!)
-un manque de pêche dans l'ensemble. Etant un adepte des parties rapides, le jeu ici est plutôt lent / mid tempo, à quelques passages prés où ça décolle vraiment : les meilleurs passages pour ma part. Là encore je verrai bien le groupe se "lâcher" un peu plus et proposer des parties plus rapides, plus puissantes et moins lourdes.
-enfin je trouve la voix encore trop "clean" pour le style pratiqué : manque d'agressivité, trop monocorde. Le timbre de voix m'a tour à tour fait penser à du PARADISE LOST ou encore à SUP pour le côté plaintif.

En conclusion un groupe qui a beaucoup de potentiel et des qualités certaines, un bon album sous le coude, et qui a encore une bonne marge de progression devant lui. Je pense que leur style actuel pratiqué avec plus d'énergie, de puissance, de "folie"... y compris dans la voix serait une évolution logique et trés intéréssante. En espérant une suite à ce premier effort... et pour ma part un petit concert du côté de Toulouse ne serait pas pour me déplaire!

Site internet : http://www.proxess.fr

chronique-rakel-traxx-2009 Année de sortie : 2009
Genre : Glam
Origine : France

Line-up :
Shanondollz : Chant
Zantolo : Guitares
Squall : Guitares
Nikki : Basse / Chant
Stefanovitch : Batterie

RAKEL TRAXX - Rakel Traxx (Mini Album)

Tracklist : S.E.X / Give me your love / Together / Try again

A l'écoute de cette galette, je n'ai pu m'empêcher de penser que si ce groupe était apparu au début des années 80, sur la côte ouest des Etats-Unis, il se serait fait une place au soleil aux côtés des MOTLEY CRUE, RATT et consorts. En effet, le style pratiqué ici est du pur glam tel qu'il était joué à cette époque. Mais attention : même si RAKEL TRAXX n'a pas inventé la poudre (ni la musique), son glam est d'une incroyable qualité, et d'une authenticité rare. La photo du groupe sur la pochette devrait vous suffire à comprendre l'état d'esprit qui anime ces 5 là : un véritable amour pour le glam. Mais comme je le disais, et bien que n'étant pas un gros fan de ce style, la qualité est vraiment là. Une musique jouée avec le coeur et les tripes, qui rappelle forcément beaucoup MOTLEY CRUE. Mais l'on discerne aussi des influences plus anciennes, notamment sur le dernier morceau "Try again" (sans doute le meilleur de la galette) qui m'a fait penser à un mélange de VAN HALEN et d'AEROSMITH.

Rien que par le style choisi, RAKEL TRAXX peut faire la différence, car rares se font les groupes de glam aujourd'hui. Mais si en plus je vous dis que ces 4 morceaux sont excellents, que le son du skeud est de niveau professionnel et que le chanteur a une super voix et beaucoup de feeling? Vous aurez compris que si vous aimez le glam, vous ne pouvez pas passer à côté de ce groupe qui a tout pour devenir le fer de lance du glam en France.

Myspace : http://www.myspace.com/rakeltraxx

chronique-redsphere-facts Année de sortie : 2017
Genre : Thrash / Death
Origine : Nouvelle-Calédonie

Line-up :
Clément Bouchet : Chant
Alexandre Verdier : Guitares
Bruno Fontebasso : Basse
Mickael Robert : Batterie

REDSPHERE - Facts (EP)

Tracklist : Intro / Mythomaniac / Burn or fall / Scratches on the wall / Plastic heart / Sound of despair / Falling mirrors

Suite au split encore récent de GAUTAMA, les rescapés (Bruno Fontebasso et Alexandre Verdier) décidèrent de fonder REDSPHERE (courant 2015), toujours dans l'idée d'étancher leur soif pour le thrash / death, mais en y incorporant d'autres influences. Ainsi, ce 1er EP paru assez rapidement et composé de 6 titres assez courts (sans compter l'intro) reprend là où GAUTAMA s'était arrêté en y ajoutant de nouveaux éléments. Le chant par exemple, se fait plus diversifié et explore des territoires aussi bien thrash que death ou (souvent) hardcore. Musicalement, une autre très grande influence m'a immédiatement sauté aux oreilles : NAPALM DEATH. Comment en effet ne pas penser au groupe de Birmingham à l'écoute de "Scratches on the wall" qui rappelle énormément le ND de l'époque "Diatribes / Inside The Torn Apart / Words From The Exit Wound"? Et que dire de "Plastic heart" : imaginez un parfait mélange entre le ND de cette époque et le SLAYER "récent" : c'est bon vous voyez le topo?

Pour le reste les morceaux sont très courts mais absolument pas linéaires (nombreux breaks) et le niveau technique est particulièrement bon. On sent de suite qu'on a affaire à des musiciens aguerris et rodés... Le son quand à lui m'a bluffé : le mix global est assez fantastique, avec une belle présence de chaque instrument. Le tout est très équilibré, et le son quasi parfait (guitares très tranchantes, basse qui claque à la perfection, idem pour la batterie. Quand à la voix, elle est parfaitement mise en avant juste ce qu'il faut).

Au final, ce 1er essai de REDSPHERE est court mais s'écoute avec grand plaisir, sans jamais que la lassitude se pointe. A voir sur un futur 1er véritable album, mais l'avenir s'annonce plutôt bien pour les Néo-Calédoniens.

Facebook : https://www.facebook.com/Redsphere.Official/?fref=ts

chronique-sluk-retinal-persistence Année de sortie : 2007
Genre : Heavy Metalcore
Origine : France

Line-up :
Kal : Chant
GG : Guitare solo
Santa : Guitare rythmique
Flo : Basse
Decma : Batterie

SLUK - Retinal Persistence

Tracklist : Between a star and a flame / A last retinal persistence / Some morbid thoughts

2nd mini-album (ou EP comme on dit dans le jargon) pour ce groupe de Beauvais, "Retinal Persistence" se présente comme un album astucieux, mélangeant metalcore et riffs typiquement suédois, le tout grandement influencé par la scène américaine. Le style, alternant passages rapides et parties plus lourdes, est donc intéréssant et assez personnel. L'autre particularité particulièrement bienvenue est que les morceaux sont longs et alambiqués (entre 6 et 7mn), ce qui est peu courant dans ce style et confère aux titres un côté progressif trés plaisant.

Par contre la voix à mon avis laisse sérieusement à désirer : le chant, entre hardcore et death, est trop classique et prévisible. Il plaira peut-être aux fans de hardcore, mais pour les autres ça manque de personnalité. Quand aux passages en voix claires, ils font beaucoup trop penser à MASTODON (musicalement et vocalement), donc il faudra remédier à ça au plus vite pour que l'on ne parle pas de plagiat. Enfin l'autre petit défaut "de jeunesse" concerne certains solos qui ne sont pas au point ou peu inspirés, mais cela viendra avec le temps.

En fait, SLUK tient la bonne formule et a trouvé une approche assez personnelle qu'il ne doit pas lâcher. Restent à régler ces problèmes de voix et d'influences trop présentes, et à donner un peu plus d'accroche et de musicalité à leurs compos.

Site internet : http://www.sluk.fr
Myspace : http://myspace.com/slukhxc

chronique-soulmaker-obsessions Année de sortie : 2007
Genre : Heavy / Thrash / Death
Origine : France

Line-up :
Marina Viotti : Chant
Salva : Guitares
Sébastien Tchoryk : Guitares
Samuel Salvador : Basse
Nicolas Colotte : Batterie

SOULMAKER - Obsessions

Tracklist : Obsessions / Rape my life / Les mouches / Requiem for a creep / Masque de verre

Ce jeune groupe qui nous vient de Belfort, propose ici son 1er maxi 5 titres : Obsessions. Tout d'abord, je tiens à préciser que le produit est trés pro. Que ce soit la pochette, le livret ou la production sonore, tout a été mis en oeuvre pour bien faire voir que l'on a pas affaire ici à un "groupe d'amateurs"! D'ailleurs le mastering a été effectué par le célèbre Mika Jussila au Finnvox Studio, c'est dire! Pour le reste, SOULMAKER est un groupe ouvertement en pleine construction, en pleine recherche d'identité. Le groupe ne s'en cache d'ailleurs pas car il le précise bien dans sa biographie fournie avec le CD. Pour eux, il est primordial de se démarquer et à ce titre, ils ont fait le pari intéréssant et audacieux de mélanger tous les styles de métal pour y parvenir. Au moins ils ne se contentent pas de suivre bêtement les mouvements à la mode, et l'on ne peut que les en féliciter!

Cependant, les influences se font encore ressentir parfois de manière un peu trop pressante : par exemple sur "Les mouches" où le côté ETHS est un peu flagrant (à moins que ce ne soit un hasard?), ce qui je l'avoue m'a un peu dérangé. Mais cette influence ressort aussi sur d'autres titres, et plus particulièrement concernant le chant de Marina. Sa voix est intéréssante, mais elle manque encore à mon avis d'identité. Il faut quand même préciser qu'elle a intégrée le groupe seulement début 2007, donc il faut sans doute un temps d'adaptation pour trouver ses marques et son propre style. A ce propos, je trouve que les passages en voix death tranchent de façon négative avec son chant lyrique, en plus de ne pas être trés original à l'heure actuelle (tant de groupes utilisent cette dualité, dont ETHS justement) : peut-être un point à revoir à mon avis... D'autres influences sont cependant plus intéréssantes, comme ce petit côté suédois ou finlandais que l'on retrouve par moments lors de certains solos ou mélodies : sur "Masque de verre" (le meilleur morceau à mon sens), la partie solo rappelle CHILDREN OF BODOM!

Bref il y'a un peu de tout dans la musique de SOULMAKER, ce qui est un trés bon point, mais le résultat est encore mal maîtrisé. Leur musique est intéréssante dans le sens où la recherche d'originalité est une priorité, mais il reste encore à se débarrasser d'influences trop persistantes! Le chemin est encore long mais le groupe a choisi la bonne voie : celle de l'audace et de l'originalité plutôt que celle du conformisme. Un bon point pour eux! Je n'ai aucun doute sur les capacités de SOULMAKER à progresser et à faire évoluer son art, tellement ces jeunes gens semblent professionnels et perfectionnistes : de bon augure pour l'avenir.

Site internet : http://www.soulmaker.info
Myspace : http://www.myspace.com/soulmakerband
WAT : http://www.wat.tv/soulmaker

chronique-soulmaker-discordances Année de sortie : 2009
Genre : Heavy / Thrash / Death
Origine : France

Line-up :
Marina Viotti : Chant
Salva : Guitares
Sébastien Tchoryk : Guitares
Samuel Salvador : Basse
Nicolas Colotte : Batterie

SOULMAKER - Discordances

Tracklist : Married to a ghost / A vide / Sing / Requiem for a creep / Les mouches / In nobody' heart / Maux d'adieu / Inch Allah / Rise to fall / A l'encre de ton sang / Tu ne fais rien / I remember

Un peu moins de 2 ans aprés le prometteur "Obsessions", voici venir le 1er album de SOULMAKER : "Discordances". Et force est de constater qu'un nouveau pas a été franchi dans l'évolution (positive) du groupe. Le style reste globalement le même : ce mélange métal de tous horizons. Mais ce qui est intéréssant, c'est que l'on retrouve des éléments que l'on attendait pas vraiment chez eux : on pense pas mal par moments à la scène rock française, notamment grâce à l'apport judicieux du chant en français, de lignes vocales majoritairement claires (trés peu de vocaux death : bonne chose à mon avis) ainsi que des textes globalement trés bien écrits et qui sont plutôt dans la moyenne haute de ce style (pas de dragons à tuer et de princesse à sauver : ouf!). On sent un groupe capable de tout et de toutes les audaces, affranchit des limites que beaucoup se fixent dans ce style de musique. La preuve avec le surprenant dernier morceau : "I remember", sympathique ballade dans le style de SCORPIONS période 70's / 80's, que l'on attendait pas du tout à ce moment de l'album!

SOULMAKER, avec ce 1er CD, est bel et bien en train d'affirmer son identité et s'affiche comme un groupe différent, ouvert à tout et à toutes les possibilités. Même si l'excellence n'est pas encore atteinte, on sent un potentiel énorme chez eux : raison de plus pour les encourager. La suite s'annonce sous les meilleures auspices!

Site internet : http://www.soulmaker.info
Myspace : http://www.myspace.com/soulmakerband
WAT : http://www.wat.tv/soulmaker

chronique-suspiciona-inner-war Année de sortie : 2008
Genre : Black Atmosphérique
Origine : France

Line-up :
Aurélien : Chant
Sébastien : Guitare
Julien : Guitare
Benoît : Basse
Mike : Batterie
Loris : Claviers

SUSPICIONA - An Inner War

Tracklist : Forest of lies / Inner storm / The war within / Beyond the ruins / Our last breath

Existant depuis 2003, il aura fallu plus de 5 longues années à SUSPICIONA pour sortir son 1er album autoproduit : "An Inner War". Même si le groupe se présente comme jouant du black / death mélodique, je dirais qu'il s'agit plutôt de black atmosphérique et épique. Les influences sont donc assez évidentes (DIMMU BORGIR en 1er) , mais plutôt bien assimilées dans l'ensemble. La musique du groupe n'est donc pas trés originale. Cela dit, le mélange atmosphérique avec nombre de parties épiques n'est pas si courant et apporte un peu de fraîcheur. La grande qualité du combo, selon moi, est de parvenir à donner beaucoup de densité à des morceaux assez courts (entre 3 et 5mn). En effet, les 5 titres sont remplis de cassures, de breaks, de changements d'ambiance,... le tout étant particulièrement bien ammené. Par exemple, le morceau "Inner storm" se permet même une petite incursion vers le thrash fort bienvenue.

Autre point fort : le bon travail effectué sur les mélodies, ainsi que sur les solos (bon niveau des guitaristes). Cela dit, et c'est hyper important dans ce style, le clavier n'est pas en reste et accompagne de fort belle manière le travail des guitares. A signaler enfin que le son est globalement trés bon, surtout tenant compte du fait qu'il s'agit d'une autoprod'. Dommage cependant que les claviers soient un peu trop en retrait dans le mix', de même que la basse qui est quasiment inaudible (mais bon ça c'est trés courant). SUSPICIONA est donc un groupe qui possède un talent et un potentiel évident. A confirmer... et à voir en concert!

Myspace : http://www.myspace.com/suspiciona

chronique-symakya-majestic-open-files Année de sortie : 2011
Genre : Metal Progressif Symphonique
Origine : France

Line-up :
Kevin Kazek : Chant
Matthieu Morand : Guitares et basse
Thomas Das Neves : Batterie

SYMAKYA - Majestic 12 : Open Files

Tracklist : Genesis / The first disturbing contact / Other keys / The inner control (an evolutionary experience) / Under the banner of faith / Messengers of the verb / Of new idols / Supervision : Code 1945 / Human god? / Disconnected : End of process

Wow... C'est le mot qui me vient à l'esprit à l'écoute de ce 1er opus de SYMAKYA. En effet, rares sont les groupes français pouvant se permettre de sortir un 1er album d'une telle qualité. Leur metal à mi-chemin du progressif et du symphonique, avec de nombreuses influences heavy, est assez particulier et donne beaucoup de personnalité au groupe. Si on ajoute à cela la grande qualité de l'oeuvre ainsi qu'une production aux petits oignons... vous comprendrez que SYMAKYA n'a absolument rien à envier à la concurrence internationale.

Les morceaux sont généralement trés longs et riches, d'où le côté prog (on pense beaucoup à SHADOW GALLERY) mais le tout reste bien construit et digeste : une écoute suffit à s'imprégner de l'album et de son intéréssant concept sur les manifestations extra-terrestres dans l'histoire de l'humanité. On pense aussi beaucoup à ANGRA ou GAMMA RAY pour les refrains et certaines mélodies. "Supervision : Code 1945" sonne trés HELLOWEEN quand à lui. Un gros travail a également été fourni au niveau des orchestrations, rendant le tout assez impressionnant. A ce titre, l'interlude "The first disturbing contact" est particulièrement réussi, et son ambiance bien flippante.
Un 1er essai en tous points réussi pour SYMAKYA, qui a de gros atouts en sa faveur. Ne lui reste plus qu'à se faire connaître!

Site internet : http://www.symakya.net/
Myspace : http://www.myspace.com/symakya

chronique-towersound-island-demon Année de sortie : 2011
Genre : Heavy Metal Symphonique
Origine : France

Line-up :
Jon : Chant
Julien Ginez : Guitares
Dark Scythe : Basse
Spellbound : Batterie

TOWERSOUND - The Island Of The Demon

Tracklist : The distant call / An obsessing vision / The island of the demon / I want to sail away / At my mercy / My third eye / Forgive me / The reckless preacher / Bewitch her / Stormy seas

Amateur de heavy de tradition, c'est à toi que cette chronique s'adresse, TOWERSOUND pratiquant un heavy assez classique ponctué de quelques atours symphoniques, bien que l'on puisse percevoir des références assez variées (MAIDEN ou JUDAS pour les 80's, HAMMERFALL ou le death suédois pour les 90's,...).

Les morceaux sont globalement bons (j'ai envie de dire "corrects"...) sans que rien dans le lot ne décolle vraiment. Il manque le refrain qui fait mouche, le riff de folie, un rythme un peu plus enlevé, une ambiance qui donnerait au tout une autre dimension... Allez, je dirais que "I want to sail away" est un peu au-dessus du lot avec son côté heavy atmo et sympho bien senti. De même, la fin de l'album est plus énergique et réussie ("The reckless preacher", "Bewitch her"). Le chanteur a une voix assez personnelle, que je trouve trés intéréssante. Ses talents de vocaliste sont de plus indéniables. Il représente pour moi le petit "plus" de ce groupe qui, malheureusement, ne se démarque pas trop d'une scène heavy arrivée à saturation. Petit mot sur le son, pour dire qu'il est trés correct sachant qu'il s'agit d'une auto-prod.

TOWERSOUND a du talent, c'est certain. Mais il n'a pas encore trouvé, à mon goût, la formule qui le démarquera de la masse et fera de lui autre chose qu'un groupe de heavy lambda. L'espoir est cependant largement permis car on sent un potentiel pas encore exploité...

Site internet : http://www.fans-de-towersound.com/index.html
Facebook : http://fr-fr.facebook.com/pages/Towersound/308341613696
Myspace : http://www.myspace.com/towersound

chronique-vielikan-trapped-way-wisdom Année de sortie : 2010
Genre : Death / Black Progressif
Origine : Tunisie

Line-up :
Fedor Souissi : Chant / Guitares
Yessine Boudaya : Guitares
Mehdi Aouini : Basse
Haythem Ben Attia : Batterie

VIELIKAN - A Trapped Way For Wisdom

Tracklist : The beginning of all remorse / A shelter of flesh in the void / Zero affection / Black marsh / A vertiginous fall / A trapped way for wisdom / Celestial autumn

Le metal a le vent en poupe depuis quelques années au Moyen-Orient et dans les pays arabes, et c'est aujourd'hui au tour de VIELIKAN qui nous vient de Tunisie de se faire connaître. D'entrée, on est surpris par la qualité du 1er morceau : "The beginning of all remorse" avec sa super intro (trop courte malheureusement), et l'on remarque que l'album est parfaitement mixé et produit. Tous les instruments sont parfaitement en place, le son des guitares est excellent et la voix de Fedor est légèrement devant. Son timbre death fait énormément penser à Dan Swanö , ce qui n'est pas pour me déplaire, étant grand fan du bonhomme. D'ailleurs il n'y a pas que la voix, car musicalement on pense beaucoup à EDGE OF SANITY, ainsi qu'à... DIABOLICAL MASQUERADE époque "Nightwork"! Alors si comme moi vous aimez ces 2 groupes et particulièrement DIABOLICAL MASQUERADE, autant vous dire que vous serez aux anges!

Les ambiances développées tout au long de ces 7 titres font donc beaucoup penser aux anciens groupes de Dan Swanö et de Blackheim, dans un registre death progressif atmosphérique trés sombre (les morceaux sont assez longs, parfois plus de 10mn) tirant un peu vers le black. La qualité du travail effectué sur les guitares est souvent exceptionnel, notamment sur les trés nombreuses mélodies qui parsèment ce disque. Il y a quelque chose de quasi mystique dans leur musique, voire planant par moments, comme ce super pont sur "A shelter of flesh in the void" entre 5'30mn et 6'00mn. Et l'album regorge de plans dans ce genre : un pur délice. Dans le même esprit, la partie finale de "A vertiginous fall" est géniale et rappelle encore une fois les meilleurs moments de "Nightwork". Tout comme le début de "A trapped way for wisdom" ou le solo au milieu du morceau. Et je ne peux pas ne pas citer ce super passage totalement décalé et génial (mais bien trop court!) avec solo à l'appui à la fin de "Black marsh"...

Ce qui est frappant chez ce groupe, c'est qu'on écoute l'album (qui est trés long : 1h05) et qu'on se dit que rien ou presque n'est à jeter : pas de maladresses, d'erreurs de jeunesse, pas de passages qui tournent à vide... On est surpris par la trés grande qualité de l'ensemble et l'extrême maturité de VIELIKAN. Bon, le seul défaut pour moi de la galette, ça reste tout de même cette longueur un peu excessive : l'album aurait gagné en efficacité en étant un peu plus court. D'autant plus que "Zero affection" est clairement un cran en-dessous du reste. L'ensemble reste cependant redoutable et impressionnant.

VIELIKAN est un groupe qui a de trés belles influences et un style à la fois classe et trés sombre : j'adore! Un groupe donc extrêmement talentueux et à la personnalité bien affirmée : je leur souhaite le meilleur pour la suite car ils le méritent amplement.

Facebook : http://fr-fr.facebook.com/Vielikan
Myspace : http://www.myspace.com/vielikan

chronique-x-vision-close-far Année de sortie : 2007
Genre : Néo / Power-Metal
Origine : France

Line-up :
Pierre Pauly : Chant
Christophe Edrich : Guitares
Nicolas Seguin : Guitares
Arnaud Marion : Basse
Arnaud Ferveur : Batterie

X-VISION - So Close, So Far

Tracklist : Paper plane / The green light / Deadly adornment / Blow on ashes / The sky never lies / The sky was true / And now? / Early mental release / Cut off / Self-abnegation / Theater of appearances

So Close, So Far : le 2nd album d'X-VISION nous présente un groupe aux allures plus que professionnelles, dont le style et la personnalité bien définis sont servis par un packaging irréprochable (digipack et livret de qualité comprenant toutes les paroles : du bon boulot quoi!). Oscillant entre néo-métal pur jus et power-métal dans la veine de PANTERA ou MACHINE HEAD, cet album nous prouve que ce groupe est trés à l'aise dans ce genre qu'il pratique avec beaucoup d'aisance et de facilité, on sent que les musiciens baignent à fond dans ces eaux là et qu'ils jouent par amour et respect de ces 2 courants majeurs actuels. Les groupes pré-cités sont certainement des influences incontournables du combo de même que les grands groupes de néo, et s'il est vrai qu'X-VISION ne renouvelle absolument pas le style, il a toujours le mérite de le pratiquer avec talent et conviction.

Mis à part un court passage qui m'a fait penser à du SLAYER au niveau d'un riff (sur "Cut off"), le reste est donc trés conventionnel mais bien exécuté, avec une alternance de parties lentes et mid-tempo avec d'autres passages plus rapides en beat-blasts. Ne cherchez donc pas l'originalité chez X-VISION. Par contre, si vous êtes amateur de néo et de power-métal et que vous êtes en manque de groupes français pratiquant plus que correctement ce style, je ne peux que vous recommander d'écouter "So Close, So Far".

Site internet : http://www.xvisionweb.com
Myspace : http://www.myspace.com/xvision