chronique-malediction-esclave-vice Année de sortie : 2004
Genre : Heavy Metal
Origine : France

Line-up :
Sylvain Mollard : Vocals, Guitars
Mathieu Poulain : Guitars
Olivier Messaoui : Bass
Franck Légé : Drums

MALEDICTION - Esclave Du Vice

Tracklist : Dans ma mémoire... / Absynthe / Justice assassine / Martyr / Conspirations / Hérésie / Esclave du vice / Vers l'enfer / Au royaume d'Hadès

Digne représentant du renouveau du métal français, avec des groupes comme MANIGANCE ou ADAGIO, MALEDICTION fait plaisir avec cet album qui rappelle la bonne époque des HIGH POWER et autres BLASPHEME. On retrouve ici tout ce qui faisait le charme de ces albums là : le chant en français avec une voix rageuse un peu dans le style justement du défunt Patrick Malbos, des paroles inspirées et dans un registre plutôt fantastique / horrifique, et un style heavy à l'anciene (c'est à dire sans claviers, choeurs, orchestres...contrairement à ce qui se fait beaucoup à l'heure actuelle).

Ce qui est le plus frappant à l'écoute de ce disque, c'est la qualité du son : c'est tout simplement incroyable, rarement un groupe français est parvenu à s'offrir une production de cette qualité. C'est d'autant plus étonnant lorsque l'on sait que c'est le groupe lui-même qui a fait l'enregistrement et la production, dans son propre studio s'il vous plaît! Le plus étonnant, c'est la section rythmique : batterie et basse sont constamment mises en avant, et c'est un réel plaisir de pouvoir se délecter (pour une fois, c'est trop rare) des parties de basse de cet album. En effet, il faut bien reconnaître que sur 95% des productions métal, la basse n'est malheureusement pas mise en valeur, ce que je déplore à chaque fois.

Un excellent achat pour tous les amateurs de heavy français. Reste à espérer que ce groupe puisse percer et obtenir une certaine reconnaissance, ce qui est trop souvent le problème rencontré par les groupes hexagonaux.

Note : 16/20

chronique-manigance-ange-demon Année de sortie : 2002
Genre : Heavy Metal
Origine : France

Line-up:
Didier Delsaux : Vocals
François Merle : Guitars
Bruno Ramos : Guitars
Marc Duffau : Bass
Daniel Pouylau : Drums
Florent Taillandier : Keyboards

MANIGANCE - Ange Ou Démon

Tracklist : En mon nom / Comme une ombre / L'ultime seconde / Utopia / Ange ou démon / Fleurs du mal / Dernier hommage / Dés mon retour / Intégrité / Nomade / Désobéis / Messager (reprise SORTILEGE)

2002 : une grande date pour le métal français. En effet, aprés des années de disette, on tenait enfin l'album et le groupe qui allaient redonner ses lettres de noblesse au heavy-métal tricolore avec ce "Ange Ou Démon". Pas besoin de chercher la faille dans ce 2ème album du groupe, il n'y en a tout simplement pas : on a affaire ici à du heavy original de trés haut niveau et, qui plus est, chanté en français. Dés la 1ère écoute, tout est clair : MANIGANCE se positione clairement comme un groupe désireux de reprendre là où les SORTILEGE et HIGH POWER s'étaient arrêtés, en incorporant d'autres influences des années 80 (PRETTY MAIDS en est la principale) voire plus modernes (on pense pas mal à STRATOVARIUS).

Le résultat de ce mélange est que le groupe a une identité propre remarquable, en plus de se payer une production vraiment énorme (le son est colossal : tous les instruments sont parfaitement distinguables et l'ensemble est vraiment homogène) et musicalement, les 12 morceaux ne laissent apparaître aucun temps mort, aucun passage légèrement en-dessous. Leur heavy est tantôt plus calme ("L'ultime seconde", "Nomade" et ses superbes guitares acoustiques, "Fleurs du mal" étant une magnifique ballade ultra mélancolique) mais se fait souvent trés agressif ("Comme une ombre", "Dernier hommage" et ses riffs tueurs ou encore "Intégrité"). Certains morceaux sont vraiment des hits en puissance (à se demander s'ils ont été pensés comme tel ?) : "En mon nom" et "Ange ou démon" par exemple, toujours joués en live. L'album est truffé de parties et de plans trés inspirés : je pense à l'instrumental "Utopia" à rendre fou de jalousie n'importe quel guitar-hero!

Un mot également sur les textes, écrits par Didier Delsaux, qui là encore font preuve d'une belle maturité et qui sont toujours justes et trés touchants. Pas de dragons à décapiter, de princesse à délivrer... et c'est tant mieux! Le chant de Didier est d'ailleurs impeccable de bout en bout, il a un sacré coffre et un style assez original : son timbre de voix ferait penser à un compromis entre Christian Augustin de SORTILEGE et Daniel Balavoine ou Jean-Jacques Goldman car il y a un vrai côté variété française dans sa façon de chanter.

Franchement, je considère cet album comme un classique. C'est avec celui-ci que j'ai découvert MANIGANCE et je peux vous dire qu'il m'a rendu vraiment fan de ce groupe. C'est simple, si vous aimez le heavy français tel qu'il se pratiquait dans les années 80, vous ne serez vraiment pas déçu car il est au même niveau que des albums comme "Larmes de héros", "Métamorphose" ou "Trust IV" qui sont en quelque sorte mes références de cette époque. Tout simplement incontournable.

Note : 18/20

chronique-manigance-signe-vie-remaster Réedition 2003

chronique-manigance-signe-vie Original 1997

Année de sortie : 1997 / 2003
Genre : Heavy Metal
Origine : France

Line-up:
Didier Delsaux : Vocals
François Merle : Guitars
Vincent Mouyen: Guitars
Marc Duffau : Bass
Daniel Pouylau : Drums
Florent Taillandier / Fredo Feugas : Keyboards

MANIGANCE - Signe De Vie (Remaster 2003)

Tracklist : Sans fard / Signe de vie / Ligne blanche / Rebelle / Aube nouvelle / Rouge comme la peau / L'ultime seconde (version acoustique) / All the king's horses (reprise TRIUMPH) / Carry on the flame (reprise TRIUMPH) / Believer / Messager (vidéo live à Paris avec Christian Augustin de SORTILEGE)

Sorti originellement en 1997, le EP "Signe De Vie" ne fait pas seulement office d'introduction pour le groupe : non seulement je le considère pour ma part comme le 1er véritable album (6 morceaux pour une durée de 31 mn) mais tout ce que l'on aime chez MANIGANCE était déjà présent. On peut dire qu'ils ont trouvé leur style dés leur 1er essai : chant en français aux textes remarquablement bien écrits, un heavy ultra carré et puissant avec des riffs et solos vraiment terribles et déjà cette production et ce son vraiment énorme, véritable marque de fabrique du groupe. A noter que si la production de l'original est déjà trés bonne, il faut bien reconnaître que la réedition enfonce le clou avec un son plus fort qui met les guitares vraiment à l'honneur et leur donne un côté plus "tranchant" et moderne.

Musicalement je dois avouer que j'aime vraiment beaucoup ce disque. Certes il n'est peut-être pas aussi abouti que le chef d'oeuvre "Ange Ou Démon".... par contre les morceaux sont vraiment heavy et "pêchus", trés rentre dedans et dynamiques : autant dire que ce "Signe De Vie" passe comme une lettre à la poste! Au rayon des nouveautés sur la cuvée 2003, nous retrouvons donc une version acoustique de "L'ultime seconde" (sympa mais nettement moins bien que l'original), 2 reprises de TRIUMPH ("All the king's horses" et "Carry on the flame" trés plaisantes : la 1ère est une intro sur un air médiéval et la 2ème un morceau trés typé Hard-FM) et "Believer" pour finir, un inédit du groupe chanté en anglais. Ce morceau fait penser à STRATOVARIUS (visiblement une influence importante) et s'avère tout bonnement excellent, d'autant plus que Didier est trés à l'aise au niveau du chant en anglais. Et pour finir, les fans de SORTILEGE pourront se régaler avec la vidéo de "Messager" filmée à l'Elysée Montmartre de Paris en 2002 avec Christian "Zouille" Augustin, nous faisant malheureusement regretter une fois de plus que la reformation de SORTILEGE n'ait pas eu lieu!

Finalement, "Signe De Vie", notamment dans sa version réeditée, se présente bien comme un véritable album car avec 7 compos personnelles, une version réenregistrée et 2 reprises pour une durée de 49 mn, cette réedition est du coup totalement justifiée et est indispensable pour le fan au même titre que "Ange Ou Démon" et "D'un Autre Sang".

Note : 16/20

chronique-manigance-un-autre-sang Année de sortie : 2004
Genre : Heavy Metal
Origine : France

Line-up:
Didier Delsaux : Vocals
François Merle : Guitars
Bruno Ramos : Guitars
Marc Duffau : Bass
Daniel Pouylau : Drums
Florent Taillandier : Keyboards

MANIGANCE - D'un Autre Sang

Tracklist : Mirage / Empire virtuel / Mourir en héros / Héritier / Hors la loi / Maudit / Mémoire / Damoclès / La mort dans l'âme / D'un autre sang / Enfin délivré / Future world (vidéo live à Paris avec PRETTY MAIDS)

Aprés la surprise qu'a été "Ange Ou Démon", qui nous a fait découvrir un groupe au heavy brillant et trés inspiré, ce 3ème album était plus qu'attendu par les fans et les fidèles. Alors verdict? Pas de problème... c'est une vraie réussite, et une confirmation du potentiel et du talent des palois. La direction musicale ne change pas d'un pouce : on est toujours façe à un heavy-métal aux mélodies trés travaillées et aux riffs trés accrocheurs, à mi-chemin de groupes comme PRETTY MAIDS ou STRATOVARIUS mais sans être du repompage pur et simple, bien au contraire! La production faite maison est toujours aussi énorme et le travail de Didier sur les textes et le chant proche de la perfection : j'ai toujours autant la chair de poule à l'écoute de "Damoclès"!

Donc aprés une petite intro sympa et originale déboule "Empire virtuel" à 100 à l'heure, un titre bien rapide et mélodique complètement dans la lignée des morceaux de l'album précédent. Ensuite "Mourir en héros" se veut plus lente et lourde mais toujours trés accrocheuse avec son super refrain. "Héritier" retrouve un peu la pédale d'accélérateur pour un morceau assez recherché sur lequel on ne retrouve pas de refrain "conventionnel" mais qui fonctionne à merveille. Les meilleurs morceaux, en ce qui me concerne, sont les 5 derniers, dont "Damoclès" (certainement le meilleur titre de l'album car les couplets et le refrain sont remarquablement bien écrits et servis par des mélodies de Bruno et François que l'on n'oublie pas de sitôt), la ballade "La mort dans l'âme" tout simplement magnifique ou encore le furieux "D'un autre sang" où le groupe retrouve toute sa rage avec ce titre rapide et heavy sur le courage et la persévérance : du pur MANIGANCE!

Ce que l'on peut retenir de cet album, c'est qu'il est finalement trés proche de "Ange Ou Démon", le groupe ayant a priori trouvé la bonne formule, celle qui lui convient. L'ensemble est peut-être un peu plus heavy, avec un son plus lourd et agressif en comparaison de son prédécesseur : les claviers se font par exemple souvent un peu plus discrets alors qu'ils étaient mis au même niveau que les guitares sur "Ange Ou Démon". La continuité dans la qualité donc, pour un opus qui ne reproduit pas l'effet de surprise de l'album précédent mais qui en conserve toutes les vertus.

Note : 17/20

chronique-manigance-memoires-live Année de sortie : 2005
Genre : Heavy Metal
Origine : France

Line-up:
Didier Delsaux : Vocals
François Merle : Guitars
Bruno Ramos : Guitars
Marc Duffau : Bass
Daniel Pouylau : Drums
Florent Taillandier : Keyboards

MANIGANCE - Mémoires...live

Tracklist : Mirage / Empire virtuel / Mourir en héros / Comme une ombre / Mémoire / Maudit / Dernier hommage / D'un autre sang / La mort dans l'âme / L'ultime seconde / Héritier / Solo de batterie / Dés mon retour / En mon nom

Déjà un live pour ce groupe qui n'a que 2 albums? Pourquoi pas si celui-ci est de qualité, et justement il l'est. En effet ce live, qui a connu les honneurs d'une sortie japonaise bien avant la sortie française (succés japonais oblige) retranscrit à merveille toute l'énergie de la tournée "D'un Autre Sang". Enregistré à Paris, le groupe était visiblement au top ce soir là, le public est bien présent et a, à priori, réservé un super accueil au groupe. De plus le son est excellent et le groupe a, semble t'il, apporté trés peu de retouches au résultat final, ce qui est toujours appréciable.

La setlist est bien équilibrée et fait la part belle au dernier album : dommage, tout de même, que plus aucun morceau du 1er EP "Signe De Vie", ne soit au programme, j'aurais bien aimé entendre live "Sans fard" ou "La ligne blanche"! A noter que sur la version japonaise, "Dernier hommage" est remplacée par "Intégrité", et les japonais ont également droit en bonus au morceau "Ange ou démon" enregistré à Lyon sur la même tournée. Que du bon sur ce disque qui nous fait revivre les bons moments passés avec le groupe sur ce tour. Et il est vrai que dans cet exercice du live, les palois ne sont pas mauvais, mais alors pas mauvais du tout...

Note : 16/20

chronique-manigance-ombre-lumiere Année de sortie : 2006
Genre : Heavy Metal
Origine : France

Line-up:
Didier Delsaux : Vocals
François Merle : Guitars
Bruno Ramos : Guitars
Marc Duffau : Bass
Daniel Pouylau : Drums
Florent Taillandier : Keyboards

MANIGANCE - L'ombre Et La Lumière

Tracklist : Abysse / Envahisseur / L'ombre et la lumière / Prison dorée / Prédateur / Sang millénaire / Privilège / La force des souvenirs / Sentinelle / Miroir de la vie / Esclave / Labyrinthe

Ca fait plaisir de voir que certains groupes sortent leurs albums à intervalles réguliers. En effet depuis "Ange Ou Démon", on a eu droit à un nouvel album de MANIGANCE chaque année : tant mieux (et pourvu que ça dure!). La cuvée 2006, pour rassurer tout le monde d'emblée, est encore une fois excellente. Fidèle à sa ligne de conduite, le groupe n'a pas changé ses habitudes de composition et son style est toujours le même : ce heavy à mi-chemin entre la tradition des années 80 (mélodies chiadées, virtuosité instrumentale,...) et un côté plus moderne et personnel (grosse production, duels guitares / claviers, chant en français,...).

On retrouve donc au détour de ces 12 titres les influences classiques et bien connues désormais du groupe (notamment sur "Privilège" directement pompé chez STRATOVARIUS), les brûlots heavy habituels comme "Envahisseur", "Prédateur" ou "Sentinelle", des morceaux bien puissants aux textes forts tels "Prison dorée" ou "Sang millénaire" où l'on retrouve le côté engagé qui caractérise aussi MANIGANCE. N'oublions pas non plus la traditionnelle ballade, "La force des souvenirs", qui n'a rien à envier à "Fleurs du mal" et "La mort dans l'âme", une intro acoustique de toute beauté ("Abysse") ou l'instrumental de fin "Labyrinthe" particulièrement complexe et torturé, dans le style de DREAM THEATER.

Désireux de poursuivre dans le style qui a fait son succés et a assis sa renommée plutôt que de surfer sur les modes, MANIGANCE continue sur sa lancée en sortant un nouvel album d'excellente facture qui annonce des lendemains prometteurs. L'ombre ou la lumière? Plutôt la lumière pour MANIGANCE!

Note : 15/20

chronique-manilla-road-atlantis-rising Année de sortie : 2001
Genre : Heavy Metal
Origine : Etats-Unis

Line-up:
Mark "The Shark" Shelton : Guitars & Vocals
Bryan "Hellroadie" Patrick : Drums & Vocals
Mark Anderson : Bass & Six String Classical Guitar

MANILLA ROAD - Atlantis Rising

Tracklist : Megalodon / BOOK I : THE RISE (OF ATLAND) / Lemuria / Atlantis rising / BOOK II : THE FALL (OF ATLAND) / Sea witch / Resurrection / Decimation / BOOK III : BIFROST (THE RAINBOW BRIDGE) / Flight of the ravens / March of the gods / BOOK IV : THE BATTLE (OF MIDGARD) / Siege of Atland / War of the gods

Alors là mes amis... quel album du gang de Wichita! MANILLA ROAD, pour ceux qui ne connaissent pas, est un groupe américain de heavy / thrash des années 80 hyper culte. Culte car ce groupe est totalement méconnu, alors qu'il possède une extraordinaire et riche discographie, dans un style épique trés particulier. MANILLA ROAD est un groupe à la forte personnalité, possédant des musiciens de trés haut vol, et un leader hyper doué en la personne de Mark Shelton...

Si la période la plus connue du groupe reste ses 1ers albums (notamment le tryptique magique "Crystal Logic / Open The Gates / The Deluge", auquel on pourrait rajouter "Mystification"), c'est de l'album de la reformation de 2001 dont je vais vous parler : album qui est selon moi leur chef d'oeuvre absolu.

Si les qualités de cet opus sont particulièrement nombreuses (qualité et puissance des riffs et mélodies, originalité, beauté et férocité du chant,... on pourrait y passer la nuit), il y en a une qui ressort plus que tout : l'incroyable ambiance qui s'en dégage. Ce concept mêlant mythes d'Atlantis, de Cthulhu et légendes nordiques semble être une pseudo suite du morceau épique "The deluge" de l'album du même nom, et nous invite à voyager et à rêver comme, croyez-moi, vous en aurez rarement l'occasion. L'écoute de cet album chez soi, dans le noir et au casque, est une expérience que je recommande chaudement car vous en ressortirai tout bouleversé! Souvenez-vous du grand IRON MAIDEN : le MAIDEN grandiose et épique de "Powerslave / Somewhere In Time / Seventh Son..." : eh bien cet album est au minimum de ce calibre mais avec bien sûr le son et le style de MANILLA ROAD. En fait, je dirais que le ROAD a enfanté son "7th Son" à lui (à savoir : concept album ambitieux et fantastique, ambiant et épique) mais dans son registre : en beaucoup plus thrash et agressif!

Mis à part pour moi "Decimation" que je trouve moyen, tout le reste est extraordinaire. Si je ne devais citer que les meilleurs morceaux :
-"Lemuria" : le chef d'oeuvre du skeud avec "Sea witch" : sans déconner mais quelle partie de basse "aquatique" en tapping (oui oui, écoutez le morceau vous comprendrez de suite...). "Sea witch" et sa guitare clean est également à pleurer de joie tellement c'est beau. Rajoutez à ça la superbe voix de Mark Shelton sur ces 2 morceaux...
-"Atlantis rising", avec son rythme marche impériale et ses solos de folie, est juste... incroyable...
-"Resurrection" et les grognements jouissifs de Shelton lors des accélérations de ce morceau : ça envoie du lourd.
-"Flight of the ravens" : superbe accalmie acoustique au milieu de ce maelstrom de fureur (car cet album, tout en étant du heavy, est quand même bien violent et intense).
-"March of the gods" : cette 8ème piste possède l'une des plus belles et incroyables série de solos que j'ai entendu : entre 1"00mn et 1"45mn, c'est l'extase pure et simple. Gros moment de jouissance musicale.

Inutile d'en rajouter : MANILLA ROAD a sorti ni plus ni moins en 2001 que l'un des plus grands disques de heavy / thrash de l'histoire. Au passage, le groupe en a profité (comme si ce n'était pas suffisant) pour sortir un concept album remarquable et spectaculaire (histoire entièrement imaginée par Shelton d'aprés les mythes mentionnés ci-dessus) ce qui en fait également (à mon humble avis) l'un des meilleurs concept-albums du metal au même titre que "7th Son" d'IRON MAIDEN, "Operation : Mindcrime" de QUEENSRYCHE ou "The Crimson Idol" de WASP. Chef d'oeuvre, je vous dis...

Note : 18/20

chronique-masterplan-aeronautics Année de sortie : 2005
Genre : Heavy / Hard-Rock
Origine : Allemagne

Line-up:
Jorn Lande : Vocals
Roland Grapow : Guitars
Uli Kusch : Drums
Jan S. Eckert : Bass
Axel Mackenrott : Keyboards

MASTERPLAN - Aeronautics

Tracklist : Crimson rider / Back for my life / Wounds / I'm not afraid / Headbanger's ballroom / After this war / Into the arena / Dark from the dying / Falling sparrow / Black in the burn / Treasure world (bonus limited edition)

Aprés le succés (mérité) de leur 1er album, les allemands étaient attendus au tournant avec ce nouvel essai et nombreux sont ceux qui en espéraient beaucoup. Et le résultat est... une réussite dans l'ensemble. La recette reste la même : du heavy mélangé à du hard-rock qui lorgne du côté des 70's et du début des 80's : bref la bonne période, quoi!

Effectivement, on voit bien que ces musiciens n'ont pas pour ambition de révolutionner le genre, mais leur musique me ferait plutôt penser à un hommage de tout le courant rock-hard. On trouve du heavy plutôt classique (certains morceaux rappellent forcément Helloween, on se demande bien pourquoi d'ailleurs...), du hard tendance FM ("Back for my life", "After this war"), du bon vieux hard-rock ("Headbanger's ballroom") et même un morceau plus rentre-dedans et progressif ("Black in the burn" qui dure presque 10mn). L'ensemble est assez varié et de trés bonne qualité : il n'y a pratiquement rien à reprocher à cet album. Les compos sont efficaces et accrocheuses, la production irréprochable et Jorn Lande toujours aussi talentueux (encore un qui s'inspire de Geoff Tate, décidément la référence d'un grand nombre de chanteurs).

Le 1er album était selon moi d'un meilleur niveau, car certains morceaux d'"Aeronautics" m'ont semblé tout de même un ton en-dessous du reste. Mais ce nouvel album fait honneur à la jeune carrière du groupe et celui-ci continue sa marche en avant, c'est le principal.

Note : 16/20

chronique-masterplan-MKII Année de sortie : 2007
Genre : Heavy / Hard-Rock
Origine : Allemagne

Line-up:
Mike DiMeo : Vocals
Roland Grapow : Guitars
Jan S. Eckert : Bass
Mike Terrana : Drums
Axel Mackenrott : Keyboards

MASTERPLAN - MK II

Tracklist : Phoenix rising / Warrior's cry / Lost and gone / Keeps me burning / Take me over / I'm gonna win / Watching the world / Call the gypsy / Trust in you / Masterplan / Enemy / Heart of darkness / Lost and gone (videoclip - limited edition)

Que les temps sont durs, parfois, pour certains groupes... Aprés la déconvenue HELLOWEEN, voici que MASTERPLAN se mettait à battre de l'aile : exit Uli Kusch et Jorn Lande, le talentueux chanteur. Roland Grapow avait soudain la lourde tâche de remplacer ces 2 musiciens "a priori" irremplaçables... et comme souvent dans ces cas là, alors que l'on craint le pire, il s'en est tiré haut la main en sortant de son chapeau rien de moins que Mike Terrana le batteur globe-trotteur, et Mike DiMeo (ex-RIOT). J'avoue que j'attendais ce nouvel album avec appréhension, ayant beaucoup aimé les 2 premiers. Mais Roland Grapow a bien mené son affaire, car ce 3ème album est excellent, et dans la lignée heavy / hard FM de ses prédécesseurs.

On retrouve ce mélange bien dosé de morceaux typiquement heavy ("Warrior's cry", "Keeps me burning", "Watching the world",...) et plus hard-rock ("Trust in you", "Take me over"). A signaler l'excellent "Heart of darkness" trés lent et progressif, ou encore l'hymne "I'm gonna win", morceau simple dans sa conception, mais dont les mélodies et le refrain sont tellement parfaits! En fait, la recette reste la même et le gros changement réside en l'arrivée de Mike DiMeo. Sa voix est trés hard FM et finalement dans le registre de Jorn Lande. Pour ma part, je garde ma préférence pour Jorn Lande que je considère comme un des meilleurs chanteurs du circuit. Mais DiMeo est trés bon et il faut bien reconnaître que ses lignes de chant sont remarquablement bien senties et pleines de feeling!

Mon avis est donc que les fans peuvent acheter ce MK II les yeux fermés, ils ne seront pas déçus.

Note : 15/20

chronique-meat-loaf-bat-out-hell-back-into Année de sortie : 1993
Genre : Opéra Rock
Origine : Etats-Unis

Line-up : Session musicians
Meat Loaf : Vocals
Jim Steinman : Composer / Concept writer

MEAT LOAF : Bat Out Of Hell II (Back Into Hell...)

Tracklist : I'd do anything for love (but I won't do that) / Life is a lemon and I want my money back / Rock and roll dreams come through / It just won't quit / Out of the frying pan (and into the fire) / Objects in the rear view mirror may appear closer than they are / Wasted youth / Everything louder than everything else / Good girls go to heaven (bad girls go everywhere) / Back into hell / Lost boys and golden girls

S'il y en a qui tombent par hasard sur cette chronique, il y a fort à parier que ça les fasse bien rire (si si, j'en vois qui rigolent au fond!).Car aprés tout MEAT LOAF a tout de l'artiste et du concept musical bien poilant, voire sujet à moquerie : trés américain, trés pompeux, trés grandiloquent, trés larmoyant.... bref en 2 mots : too much! Certes, certes,... et d'ailleurs avec MEAT LOAF, c'est soit on adore, soit on déteste et là ça permet au moins de se marrer un bon coup. Mais pour l'occasion, si j'ai choisi de chroniquer cet album, ce n'est pas pour me moquer mais bien pour remettre les pendules à l'heure... Car OUI 100 fois OUI cet album est grand, magnifique : unique tout simplement.

Alors OK tout semble démesuré et exagéré pour certains à l'écoute de ce "Bat Out Of Hell II" (qui n'est pas vraiment un concept album, soi-dit en passant). M'enfin si le père MEAT en a vendu des kilogs et des tonnes à l'époque, pour un album de hard-rock, c'est qu'il y avait bien une bonne raison. Et c'est tout simplement que l'album (dans son genre) est quasiment parfait du début à la fin. Tout est extraordinairement travaillé, peaufiné par Mr Jim Steinman qui pour le coup a mérité ses galons de compositeur de grand talent. Car d'ailleurs petite question à tous ceux qui n'aiment pas et se moquent : auriez-vous pu en faire autant, tout simplement? Non bien sûr. Ici, le mélange entre instruments typiquement rock et arrangements classico-symphoniques est parfait, les 2 genres s'accouplent parfaitement et fusionent de manière à donner un monstre de rock / hard-rock aux mélodies et riffs superbes, soutenus par les compositions aux claviers de Jeff Bova.

On est loin ici de certaines tentatives ratées de rapprochement entre musiques rock et symphonique (METALLICA, si tu m'entends...) car ici toutes les compos dégagent une vraie puissance et une belle émotion. Certains morceaux sont trés "fleurs bleus" d'accord, mais c'est super bien fait. Bien sûr il y a l'ENORME tube (gros succés à l'époque) "I'd do anything for love", mais pour ma part je préfère "Objects in the rear view mirror..." à la mélodie et au refrain qui sont un modèle du genre, ou encore "Lost boys and golden girls" (quelle partie de basse au milieu!) : super ballade et impeccable pour clôturer l'album. Mais pour les plus "rockers" d'entre vous, pas de problème : vous pourrez vous mettre l'excellent "Life is a lemon..." dans la tête avec son super riff bien heavy que vous n'aurez pas fini de sitôt de fredonner, ou encore les plus dansants "Out of the frying pan..." et "Everything louder than everything else". En gros ce qu'il faut retenir de cet album, c'est qu'il est finalement trés varié et excellent du début à la fin. On ne s'ennuie pas une minute, et c'est d'ailleurs un disque qui n'a pas vieilli et que l'on écoute toujours avec autant de plaisir. La production n'est pas du tout datée et sonne trés actuelle, et la musique pratiquée est intemporelle et s'accomode parfaitement bien des changements musicaux passés et présents.

C'est vraiment à mon sens un album incontournable de la scène hard-rock qu'il est urgent de découvrir ou redécouvrir, il est tout simplement indispensable dans toute discothèque de rocker et de métaleux qui se respecte. Il demande juste un peu d'ouverture d'esprit, et éventuellement de ne pas être effrayé au début par l'aspect un peu "guimauve" de la chose! Le seul petit défaut qu'on peut à la limite reprocher (mais qui perso ne me dérange absolument pas), c'est la longueur des morceaux : 11'55 mn, 7'59 mn, 7'58 mn, 10'15 mn,... qui peut en rebuter certains. Un peu plus courts et j'aurais même mis une meilleure note... Mais bon de toute façon c'est grandiose et à se procurer d'urgence!

Note : 17/20

chronique-metal-church-1er-album Année de sortie : 1984
Genre : Heavy / Thrash
Origine : Etats-Unis

Line-up :
David Wayne : Vocals
Kurdt Vanderhoof : Guitars
Craig Wells : Guitars
Duke Erickson : Bass
Kirk Arrington : Drums

METAL CHURCH - Metal Church

Tracklist : Beyond the black / Metal church / Merciless onslaught / Gods of wrath / Hitman / In the blood / (My favorite) nightmare / Battalions / Highway star (reprise de DEEP PURPLE)

Certains albums vous font de l'effet rien quà la vision de la pochette. Rien qu'en la voyant, la 1ère fois, vous sentez qu'il va se passer un truc énorme...

Vous l'aurez compris, c'est exactement le cas avec ce 1er album de METAL CHURCH, de loin le meilleur de leur discographie. Le visuel est déjà magique, la suite l'est tout autant : 41mn d'un heavy-thrash qui côtoie les sommets du style. Les 2 morceaux d'ouverture sont jouissifs et font partie de ce que le genre a enfanté de meilleur : "Metal church" (le morceau) en particulier est un incroyable hymne thrash, tout à la fois sombre, violent, féroce et mélodique. Une gigantesque tuerie qui fait partie des plus grands morceaux du style, comme "Hall of the mountain king" de SAVATAGE pour le heavy. "Gods of wrath" est dans la même lignée : power ballade avec arpèges somptueux, chant et mélodies à pleurer... "Hitman" quand à elle est tout aussi efficace avec son riff d'intro à s'arracher la nuque. "Battalions" est surprenante car différente du reste, dans le style du HELLOWEEN speed de la grande époque... en aussi bien!

Bref tout y est : un chanteur habité au chant à la foix rageur et mélodique, un duo de guitaristes n'ayant rien à envier aux meilleures paires anglaises (riffs et solos sont dantesques tout au long de l'album), un batteur qui booste incroyablement les morceaux, une basse bien présente et audible qui enrichit les compos (comme sur "Gods of wrath"),... Concernant le chant, David Wayne a une voix originale : nasillarde et puissante, qui part un peu en couilles sur les passages les plus difficiles (le refrain trés haut perché de "Gods of wrath"!) mais que personnellement j'adore et qui participe au charme de l'album. La production est aujourd'hui vieillotte, mais en réalité elle contribue énormément à la réussite du disque (guitares trés acérées, batterie bien devant, reverb sur la voix,...).

Le 1er METAL CHURCH, c'est un peu comme le 1er VAN HALEN : on a le sentiment que le groupe a tout mis dans ce 1er album, toutes ses tripes et nous sort un disque exceptionnel, si bien que la suite ne sera plus jamais aussi réussie! Un des meilleurs albums de heavy-thrash de l'histoire, à ranger juste aux côtés de pépites telles que "Kill'Em All" de METALLICA et "No Place For Disgrace" de FLOTSAM AND JETSAM.

Note : 17/20

chronique-misanthrope-immortel Année de sortie : 2000
Genre : Heavy / Death "Misanthropique"
Origine : France

Line-up :
S.A.S de l'Argilière : Vocals
Frantz-Xavier Boscher : Guitars
Jean-Baptiste Boitel : Guitars
Jean-Jacques Moréac : Bass
Alexis Phélipot : Drums

MISANTHROPE - Misanthrope Immortel

Tracklist : Eden massacre / Les empereurs du néant / Maimed liberty / Les lamentations du diable / Khopirron / Au baiser de vermeil / Nuit androgyne / The soul thrower / La momie de Marianne / Conte fantasmagorique / Tranchées 1914 / Passion millionnaire / Espoir en enfer

Sans doute le groupe le plus méconnu et le plus détesté de la scène hexagonale, MISANTHROPE n'en est pourtant pas moins le meilleur représentant depuis de nombreuses années, et ce n'est pas "Misanthrope Immortel" qui me fera mentir. A l'écoute de ce disque, je me demande toujours comment ce groupe n'a jamais rencontré le succés international qu'il aurait pourtant mérité depuis longtemps : manque de promotion? Musique trop "originale"? Public qui boude les groupes français? Sans doute un peu de tout ça...

Leur style, mélangeant de nombreux éléments, pourrait se décrire comme du heavy-death typé suédois, avec une forte présence des claviers, des riffs et solos aux petits oignons donnant des mélodies somptueuses, un style méga technique (tous les musiciens sont au sommet de leur art) rappelant des groupes tels que CORONER, ATHEIST ou SADIST, et plus que tout la voix de S.A.S de l'Argilière si particulière et géniale. Quand aux textes, que dire de plus.... certainement les meilleures paroles figurant sur un album de MISANTHROPE. C'est simple : rien n'est à jeter sur cet album, tout n'est que perfection de l'intro de "Eden Massacre" jusqu'au texte glaçant de "Espoir en enfer" qui clôture le disque en apothéose et qui file le grand frisson!

Si je vous dis que MISANTHROPE a réalisé là l'un des disques de métal les plus importants de l'histoire, vous vous foutrez de ma gueule.... eh bien faites donc! Ce n'est pas parce que MISANTHROPE est en manque de reconnaissance et qu'ils sont totalement inconnus à l'étranger qu'ils ne sont pas capables de rivaliser avec les meilleurs... Ne cherchez pas plus loin : nos "empereurs du néant" ont composé l'équivalent d'un "Slaughter Of The Soul" ou d'un "The Gallery" de qui vous savez, bien que musicalement différent... je veux dire de par la qualité globale de l'album, le caractère incontournable de l'oeuvre et son originalité. Je mets donc la note maximale sans hésitation... et fuck off aux détracteurs!
Aeternitas

Note : 20/20

chronique-misanthrope-misanthro-therapie-annees-analyse Année de sortie : 2004
Genre : Heavy / Death "Misanthropique"
Origine : France

Line-up:
S.A.S de l'Argilière : Vocals
Jean-Jacques Moréac : Bass, Keyboards
Anthony Scemama : Guitars, Keyboards
Gaël Féret : Drums

MISANTHROPE - Misanthro-thérapie : 15 Années d'Analyse

Tracklist CD1 : Titan fall / Inspiration / Le bestiaire souterrain / Emmurement / Estampe géopolitique / Amour anthropophage / L'antéchrist / Crimes, tyrannie et châtiments / Contemplation / Chair organique (en duo avec Ludovic Loez) / Bassiste de coeur / Conte fantasmagorique (en duo avec STILLE VOLK) / Exsilium existentia
Tracklist CD2 : Into perdition / La marche des cornus* / Eden massacre* / Les lamentations du diable* / Les empereurs du néant* / Révisionniste* / Intro to R.I.P (reprise de CORONER) / Reborn through hate (reprise de CORONER) / Suicide nation (reprise de AT THE GATES) / Real nature (reprise de S.U.P) / L'élite (reprise de TRUST) / Le scarabéide bleu (version française de "Khopirron").
* : Titres live
Bonus : 2 DVD comprenant morceaux live, interviews, documentaires,... Durée : 4H

Difficile de décrire MISANTHROPE pour ceux qui ne connaissent pas, car le style du groupe est trés particulier et pas évident à définir. D'ailleurs je pense que c'est en partie à cause de cette différence que MISANTHROPE a toujours eu du mal à se faire reconnaître par le public métal. Car il est une vérité : MISANTHROPE est le mal aimé de la scène française, et certains n'hésitent pas à les traîner dans la boue. Pourtant le groupe s'évertue depuis quelques années à présent à sortir des albums irréprochables et grandioses (rappelez-vous le génial "Immortel" ou encore "Sadistic Sex Daemon"!) et ce n'est pas ce coffret de luxe et de grande qualité qui va changer la donne.

Déjà il me paraît important de dire que MISANTHROPE ne se fout vraiment pas de la gueule de ses fans quand on voit la beauté de ce coffret : 2 CD bourrés d'inédits, de reprises et de live + 2 DVD franchement passionnants où l'on retrouve du live bien sûr, mais surtout plein d'interviews des membres du groupe hyper intéréssantes, car elles nous permettent de les découvrir sous un visage trés sympa et proche de nous, en tout cas trés différent de ce que l'on peut penser d'eux au travers d'interviews ou lors de leurs prestations en concerts.

Le 1er CD reprend donc essentiellement des inédits, mais attention : il ne s'agit pas de chutes de studio ou de morceaux destinés à finir à la poubelle, car ils sont tous excellents, trés variés, techniques et mélodiques, avec des textes toujours aussi recherchés. Le 2nd CD comprend des morceaux live et des reprises de trés bonne facture (notamment "Suicide nation"!). Un trés beau cadeau pour les fans, qui plus est fourni dans un superbe package cartonné de grande classe, et aussi une bonne façon de découvrir le groupe, voire même de changer son opinion à son propos...

Note : 18/20

chronique-misanthrope-irremediable Année de sortie : 2008
Genre : Heavy / Death "Misanthropique"
Origine : France

Line-up:
S.A.S de l'Argilière : Vocals
Jean-Jacques Moréac : Bass, Keyboards
Anthony Scemama : Guitars, Keyboards
Gaël Féret : Drums

MISANTHROPE - IrréméDIABLE

Tracklist : Les retourneurs de pierres / Phénakistiscope / Les limbes / Le passager du hasard / L'infinie violence des abîmes / Prodigalité / Le dandy de Bohème / Fantasia artificielle / Le maudit et son spleen / Plaisirs saphiques / Névrose / 1857 / Ixion / L'oracle de la déchéance / LXXXIV L'IrréméDIABLE

1857 : sortie du livre à scandales "Les fleurs du mal", de Charles Baudelaire.
2007 : sortie du nouveau chef d'oeuvre et 10ème album de MISANTHROPE : "IrréméDIABLE", racontant la vie et les excés de cet auteur, véritable source d'inspiration pour le groupe depuis toujours.
150 années séparent les 2 oeuvres, et pourtant MISANTHROPE réussit l'exploit de nous plonger avec brio dans le contexte et les moeurs de cette époque et de cet écrivain maudit. Car aprés tout : qui mieux que MISANTHROPE pouvait réussir le pari d'un concept album aussi difficile, aussi casse-gueule que celui-ci? Pari gagné haut la main, donc : le génie de nos parisiens n'a jamais été aussi grand.

De manière chronologique, la vie de Baudelaire nous est dévoilée, de sa naissance à sa mort dans la misère en passant par son adolescence difficile, la mort de son père, son voyage en mer, son retour à Paris et ses frasques en tous genres,... le tout avec le style si caractéristique de MISANTHROPE : ce metal heavy-death aux multiples influences, le jeu d'Anthony Scemama toujours aussi technique et personnel, une section rythmique absolument ENORME (chapeau bas encore une fois à Jean-Jacques Moreac qui se lâche comme jamais sur cet album : son de basse hyper présent et toute sa palette technique exploitée au maximum). Quand à S.A.S, c'est du grand art : il n'a peut-être jamais aussi bien chanté, tout simplement (mis à part sur l'intouchable "Immortel"). Il alterne de façon trés subtile chant death / chant clair, et l'on retrouve également ses "pleurs" qu'il affectionne aux moments propices! Pour ce qui est des textes : une fois encore, il nous a sorti sa plus belle plume sur cet ouvrage et fait ressortir à merveille toute la passion qu'il ressent pour son auteur fétiche.

MISANTHROPE réussit totalement son concept sur Baudelaire, ce qu'aucun autre groupe n'aurait réussi à faire avec autant d'excellence, j'en suis persuadé... et du coup s'affirme une fois de plus comme un TRES grand groupe, le meilleur en France sans aucun doute. Il est temps aujourd'hui que MISANTHROPE connaisse enfin la reconnaissance qu'il mérite, car avec une telle discographie et un album de ce calibre, ce ne serait que justice.

A tous ceux qui sont restés réfractaires à MISANTHROPE jusqu'à présent : oubliez vos idées préconçues sur ce groupe, écoutez "IrréméDIABLE" qui sera de toute manière un des meilleurs albums de 2008.

Note : 17/20

chronique-morgoth-best-of Année de sortie : 2004
Genre : Death Metal
Origine : Allemagne

Line-up:
Marc Grewe : Vocals
Harry Busse : Guitars
Carsten Otterbach : Guitars
Sebastian Swart : Bass
Rüdiger Hennecke : Drums

MORGOTH - The Best Of MORGOTH 1987-1997

Tracklist CD1 : Selected killing / Lies of distrust / Travel / Burnt identity / White gallery / Pits of Utumno / Body count / Isolated / Sold baptism / Resistance / Under the surface / Drowning sun / This fantastic decade / Graceland / Last laugh
Tracklist CD2 : From dusk to dawn* / Being boiled* / Eternal sanctity* / Pits of Utumno* / The beyond* / Dance their dance* / Golden age** / TV war** / Indifferent**
Videos : Isolated / Cursed and sold baptism / Under the surface / Last laugh / Body count (live) / Resistance (live).
* : Pits of Utumno demo tape
** : Rare and unreleased

De manière générale, je dois avouer que je ne suis pas trés intéréssé par les Best-Of, qui n'ont souvent que bien peu d'intérêt. Cette fois-ci pourtant, le résultat est vraiment à la hauteur. En effet, outre le 1er CD qui reprend des morceaux des 5 albums du groupe de manière équilibrée (3 titres issus de chaque album), le 2nd CD reprend l'intégralité de leur démo "Pits Of Utumno" + 3 inédits et toutes les vidéos. Le travail est donc loin d'être bâclé, bien au contraire.

Qu'en est-il musicalement? Et bien je dois dire que je ne suis pas un gros fan du style death US, même si je dois reconnaître que ce groupe allemand fait largement aussi bien que ses copains ricains les plus connus. D'ailleurs le chanteur Marc Grewe pousse des "gruns" assez impressionnant dans le style de John Tardy d'OBITUARY. Mais bon j'ai quand même eu du mal à accrocher : le style du groupe est pour moi trés (trop) basique et mille fois entendu. Cela dit, ce groupe fait partie des pionniers du genre, et quelque part ça se respecte.

Ma note perso ne sera donc pas trés élévée en fonction de cela, mais il est clair que les amateurs de death pur et dur trouveront largement leur bonheur dans ce Best-Of, et dans ce sens je leur recommande car il est indispensable.

Note perso : 12/20
Pour les amateurs : 17/20

chronique-msg-midst-beauty Année de sortie : 2008
Genre : Hard-Rock
Origine : Allemagne

Line-up :
Gary Barden : Vocals
Michael Schenker : Guitars
Neil Murray : Bass
Simon Phillips : Drums
Don Airey : Keyboards

MSG - In The Midst Of Beauty

Tracklist : City lights / Competition / I want you / End of the line / Summerdays / A night to remember / Wings of emotion / Come closer / The cross of crosses / Na Na / I am the one / Ride on my way

Et un nouvel album pour Michael Schenker, guitariste de haut vol à la carrière prestigieuse (ex SCORPIONS et UFO, ainsi que plusieurs projets annexes). Malgré le nombre incalculable d'albums réalisés par le bonhomme dans ses différents groupes, je dois avouer honteusement que je n'ai absolument pas suivi sa carrière, alors que je suis pourtant un grand fan de SCORPIONS. Ce nouveau MSG est donc le 1er pour moi, et une vraie découverte. Eh bien j'ai été plutôt agréablement surpris : je m'attendais à un hard-rock mou du genou, en fait les rythmes des morceaux sont plutôt enlevés. Pas beaucoup de titres lents et un peu de mid-tempo, mais surtout des morceaux bien rentre-dedans qui appuient sur l'accélérateur.

Du coup et malgré son âge, Michael Schenker apparaît plus en forme que jamais. Bien sûr son jeu de guitare est toujours aussi fluide et technique, et le reste du groupe composé uniquement de pointures assure comme il faut. Evidemment ce n'est pas la grande révolution musicale, c'est juste ce que l'on était en droit d'attendre. Mais quand c'est bien fait... On retrouve donc tour à tour des éléments de toute la carrière de Michael : beaucoup de MSG, une grosse louche d'UFO, une cuillerée à soupe de SCORPIONS (à l'image de la jolie ballade "Summerdays")... et même des influences DEEP PURPLE, comme sur "Wings of emotion" ou entre les mélodies de Schenker, le clavier de Don Airey et les lyrics de Gary Barden, on se croirait revenu à la grande époque du "pourpre profond".

Un album classique mais efficace pour Michael Schenker, qui devrait sans doute beaucoup plaire aux fans du groupe.

Note : 13/20