chronique-iced-earth-framing-armageddon Année de sortie : 2007
Genre : Heavy Metal
Origine : Etats-Unis

Line-up :
Tim Owens : Vocals
Jon Schaffer : All guitars and bass
Brent Smedley : Drums

ICED EARTH - Framing Armageddon (Something Wicked Part 1)

Tracklist : Overture / Something wicked part 1 / Invasion / Motivation of man / Setian massacre / A charge to keep / Reflections / Ten thousand strong / Execution / Order of the rose / Cataclysm / The clouding / Infiltrate and assimilate / Retribution through the ages / Something wicked part 2 / The domino decree / Framing armageddon / When stars collide (Born is he) / The awakening

Dire que ce "Framing Armageddon" était attendu est un euphémisme : c'est un peu comme si IRON MAIDEN annonçait une suite à "Powerslave" (les 2 albums originels sont trés proches). Sauf que parfois, le résultat n'est pas à la hauteur de l'ambition. Et effectivement, sans être un mauvais album, "Framing Armageddon" est une déception. Pour la 1ère fois depuis trés longtemps, ICED EARTH sort un album trés moyen et manquant souvent d'inspiration. Si la 1ère partie de l'album est globalement trés bien (alternance judicieuse d'intros bien foutues et de morceaux rapides ou lents mais comportant toujours de superbes mélodies et riffs), le reste (disons à partir de la piste 11) est beaucoup plus anecdotique : morceaux lents et peu inspirés, chant moins judicieux de Tim Owens,... bref tout retombe comme un mauvais soufflé.

Donc disons qu'à part les 10 1ers morceaux de bonne facture ainsi que la piste 12 "The clouding" (superbe morceau de 10mn), le reste est, disons-le, du mauvais ICED EARTH. Mais vous me direz que du mauvais ICED EARTH est toujours mieux qu'une majorité de groupes, et vous avez raison! C'est pourquoi, sans être un indispensable de la discographie, cet album reste trés sympa à écouter. Dommage simplement qu'il ne soit pas à la hauteur des attentes. Peut-être que la 2ème partie (annoncée comme plus violente) corrigera le tir.

Note : 12/20

chronique-iced-earth-crucible-man Année de sortie : 2008
Genre : Heavy Metal
Origine : Etats-Unis

Line-up :
Matthew Barlow : Vocals
Jon Schaffer : All guitars, bass, keyboards
Brent Smedley : Drums

ICED EARTH - The Crucible Of Man (Something Wicked Part 2)

Tracklist : In sacred flames / Behold the wicked child / Minions of the watch / The revealing / A gift or a curse? / Crown of the fallen / The dimension gauntlet / I walk alone / Harbringer of fate / Crucify the king / Sacrificial kingdoms / Something wicked (Part 3) / Divide devour / Come what may / Epilogue

Suite à une 1ère partie assez décevante, nous attendions beaucoup de la suite : "The Crucible Of Man", qui clôture la saga de Set Abominae. Autant le dire tout de suite : ces 2 opus resteront comme une grosse déception, et Jon Schaffer (et ce malgré le retour de Matthew Barlow) n'aura pas su insuffler sur cette 2ème partie ce qui manquait déjà à la 1ère : à savoir le côté guerrier et épique qui est la marque de fabrique d'ICED EARTH. "Framing Armageddon" était déjà mou du genou, "The Crucible Of Man" est encore pire.

Sur 15 morceaux, 1 seul a retenu mon attention ("A gift or a curse?", assez original), le reste est à mourir d'ennui, à tel point que l'écoute de cet album d'1H est une véritable torture, un chemin de croix. Les défauts de "Something Wicked 1" se retrouvent ici : morceaux hyper lents, manque de pêche évident, riffs plats qui tournent à vide... bref on se fait chier pour parler simple.Mais où est donc passé le ICED EARTH inspiré de "The Dark Saga", "Something Wicked This Way Comes" ou "Horror Show"? Même Matthew Barlow n'apporte rien de plus, et ses lignes de chant sont désespérément sans saveur et manquent cruellement d'originalité (à ce titre, je préfère largement le chant de Tim Owens sur les 2 albums précédents, plus varié et émotionnel).

Finalement, ce concept ambitieux sur l'origine de Set Abominae s'avère être un semi-échec, au lieu de la bombe attendue. Par manque d'inspiration ou par volonté de trop bien faire, Jon Schaffer est passé en partie à côté de son sujet. Espérons que cela ne soit qu'une panne passagère et que ces 2 opus n'annoncent pas le début de la fin pour ICED EARTH.

Note : 10/20

chronique-incubus-beyond-unknown Année de sortie : 1990
Genre : Death Metal
Origine : Etats-Unis

Line-up :
Francis M. Howard : Vocals, Guitars
Moyses M. Howard : Drums
Mark Lavenia : Bass

INCUBUS - Beyond The Unknown

Tracklist : Certain accuracy / The deceived ones / Curse of the damned cities / Beyond the unknown / Freezing torment / Massacre of the unborn / On the burial ground / Mortify

Attention grosse tuerie ! Avec ce 2ème album, INCUBUS nous fait une démonstration de death métal avec une musique hallucinante de violence (rarement égalée par un groupe de death!) qui réveille en vous vos instincts les plus barbares.

Durant seulement 8 morceaux et 39 mn de déflagrations sonores, INCUBUS déploie toute sa puissance au travers d'un death rapide et lourd à la fois, avec des riffs thrash qui font trés mal, des solos interminables et magnifiques de Francis Howard qui tient aussi le micro...et ma foi il le tient bien, le bougre! Son registre fait énormément penser à Max Cavalera, mais il est même encore plus impressionant car il nous fait état de ses capacités vocales hallucinantes tout au long de l'album, sans temps mort. Ecoutez les terrifiants "The deceived ones", "Curse of the damned cities" (mon dieu quel morceau, rien que d'y penser.... aaahhhh!! ça me reprend!) ou encore "Massacre of the unborn", vous comprendrez mieux la nature d'un tel enthousiasme.

Un seul petit bémol à ce chef d'oeuvre : le son qui n'est pas à la hauteur, surtout quand on sait que l'album a été produit au Morrisound. En fait il s'agit surtout du son de batterie, si c'est bien une batterie, car on a plutôt l'impression que le batteur cogne sur des barils de lessives. Effectivement j'ai essayé chez moi : c'est bien le même son! Bon à part ça vous l'aurez compris : CA TUE LA MORT! Des groupes comme CANNIBAL CORPSE, MORBID ANGEL ou autres DEICIDE n'ont jamais sorti d'albums de cette qualité, et il s'agit bien de l'un des 10 (en étant large) meilleurs albums de death toutes époques confondues.

J'aurais pu mettre un peu plus à la note finale, mais c'est juste par rapport au son...sinon y'a rien à redire, c'est grandiose et indispensable.

Note : 18/20

chronique-iron-maiden-x-factor Année de sortie : 1995
Genre : Heavy "NWOBHM"
Origine : Angleterre

Line-up :
Blaze Bayley : Vocals
Dave Murray : Guitars
Janick Gers : Guitars
Steve Harris : Bass
Nicko Mc Brain : Drums

IRON MAIDEN - The X Factor

Tracklist : Sign of the cross / Lord of the flies / Man on the edge / Fortunes of war / Look for the truth / The aftermath / Judgement of heaven / Blood on the world's hands / The edge of darkness / 2 A.M. / The unbeliever

Aujourd'hui, c'est journée "réhabilitation" : ou comment redonner à un album la place qui est la sienne dans la discographie d'un groupe de légende. Bien entendu, il s'agit du mésestimé "The X Factor" du grand IRON MAIDEN. Album décrié à sa sortie, pour de nombreuses et stupides raisons : l'inévitable comparaison avec les vieux disques, évidemment (qui n'avait pourtant pas lieu d'être), l'arrivée du nouveau chanteur moins bon que Dickinson, des morceaux plus calmes et moins rentre dedans, etc... et la liste est longue. Alors est-ce pour autant que cet album est "nul" comme ont voulu nous le faire croire de brillants "journalistes" à l'époque? Bien sûr que non, et bien au contraire. Evidemment que celui-ci est trés différent d'un "Number Of The Beast" ou d'un "Piece Of Mind" et c'est justement ce qui en fait tout le charme, d'où les comparaisons inutiles avec les albums cultes. A l'époque de sa sortie, Steve Harris a clairement voulu opéré un changement dans le groupe, à tous les niveaux, pour casser l'image que MAIDEN s'était conféré avec Dickinson : nouveau chanteur au style et à la voix trés différents, changement musical avec une musique et des textes globalement plus matures, production nouvelle...

Et ce sont bien ces points là qui font la réussite de "The X Factor". Blaze Bayley tout d'abord : il faut reconnaître qu'il chante trés juste, avec certes son timbre de voix rugueux mais qui colle à merveille à l'ambiance de cet album. Ambiance qui se veut beaucoup plus sombre que sur les précédents, avec des morceaux aux ambiances trés "dark" et parfois trés minimalistes ("Sign of the cross", les débuts de "Look for the truth", "Fortunes of war", "Blood on the world's hands",...). Les textes, principalement axés autour de sujets graves ou historiques tels que la guerre, la paranoïa, l'inquisition,... sont parmi les meilleurs écrits par le groupe et collent parfaitement à la musique. Enfin, jamais MAIDEN ne s'était offert une prod' de cette qualité : le son est d'une pureté exceptionnelle, rajoutant encore plus à l'impression de "noirceur" dégagée par cet album, avec par exemple le son de batterie de Nicko vraiment à la hauteur de son jeu : les parties de batterie sont excellentes mais celle-ci bénéficie en plus d'un mixage "en avant" et d'un son bien claquant et "heavy", moins froid et aseptisé que sur des albums plus récents tels que "Virtual XI" ou "Brave New World".

"The X Factor" est donc un album original et différent dans la carrière de MAIDEN, mais aux nombreuses qualités qui en font quand même un incontournable de leur discographie. Il ne posséde pas de "tubes" comme sur les opus précédents, ce qui l'a évidemment pénalisé : pas de "Run to the hills", de "Trooper", de "2 minutes to midnight"... mais un album trés cohérent, dont tous les morceaux sont trés bons et, je le répète, originaux et d'une grande maturité, à l'exemple de "Sign of the cross" (pour moi un des meilleurs morceaux du groupe, un véritable chef d'oeuvre de composition et de structure alambiquée), "Fortunes of war", "The edge of darkness", "Blood on the world's hands", etc...

Un album complexe et passionnant, tout simplement, sans doute le plus original et "osé" dans la carrière de MAIDEN. Le groupe a pris des risques avec ce disque en cassant son image traditionelle, ce qui est tout à son honneur. C'est bien pour cette raison que "The X Factor" mérite 100 fois sa place dans la longue liste des disques importants de MAIDEN.
A découvrir ou redécouvrir de toute urgence!

Note : 16/20

chronique-iron-maiden-virtual-XI Année de sortie : 1998
Genre : Heavy "NWOBHM"
Origine : Angleterre

Line-up :
Blaze Bayley : Vocals
Dave Murray : Guitars
Janick Gers : Guitars
Steve Harris : Bass
Nicko Mc Brain : Drums

IRON MAIDEN - Virtual XI

Tracklist : Futureal / The angel and the gambler / Lightning strikes twice / The clansman / When two worlds collide / The educated fool / Don't look to the eyes of a stranger / Como estais amigos

En cette année de coupe du monde de football 98 ("allez les bleus!"), IRON MAIDEN nous a sorti son 11ème album et nous a fait le coup du titre bien pourri : "Virtual XI" (quelle originalité) et à la pochette peu imaginative (un pseudo stade de foot : mais le groupe fera bien pire avec "Dance Of Death") : l'emballage sent déjà le moisi et malheureusement, le contenu est à peine mieux que le contenant... N'y allons pas par 4 chemins : le groupe n'a jamais été aussi peu inspiré que sur cet album (suffit d'écouter le surprenant "The angel and the gambler" et son clavier Bontempi) qui est marqué par un grand nombre de points négatifs.

Tout d'abord, et comme je le sous-entendais dans ma chronique de "The X Factor" : la production est vraiment honteuse pour un groupe de cet envergure. Le son des guitares est "à chier", genre "pack guitare + ampli à 45€" acheté chez AUCHAN (remarquez ça va bien avec le clavier Bontempi) avec un grain synthétique comme c'est pas permis... Rassurez-vous, la batterie n'est pas en reste : il doit s'agir de samples ou d'une batterie électronique (Nicko a t'il fait une bonne affaire chez Carrefour?). En plus même ses parties de batterie paraissent bien plates et répétitives, surtout en comparaison de "The X Factor". Continuons : certains morceaux sont trés faibles ("When two worlds collide", "Como estais amigos") voire insignifiants ("Angel..."), avec des textes parfois franchement ridicules ("When two worlds collide" en particulier) et sont abominablement longs et redondants. Franchement si vous pouvez écouter "Angel..." ou "Don't look to the eyes of a stranger" sans jamais éprouver un sentiment de lassitude : c'est que vous êtes encore plus fan que moi! Heureusement certains morceaux sauvent le tout du désastre : "Futureal" est excellente (mais quel son de guitare atroce!), "Lightning strikes twice" également et "The clansman" est devenu un grand morceau de MAIDEN en live. Pour le reste...

A sa sortie, cet album a pourtant été plutôt bien accueilli, la majorité des fans semblent même le trouver supérieur au 1er album avec Blaze Bayley. Pourtant je persiste et signe : "The X Factor" surclasse largement, à mon avis (et dans tous les domaines), ce bien pâle "Virtual XI". L'album n'est pas un navet, loin de là, et il se laisse écouter avec beaucoup de plaisir car ça reste quand même nettement au-dessus de ce que proposent les autres groupes : MAIDEN est unique! Mais il est évident que la vierge de fer a sortie là l'album le plus faible de son histoire. De bons morceaux et de bonnes idées subsistent, mais le tout est plombé par une production à côté de la plaque et certains morceaux répétitifs, aux refrains interminables et aux textes pas toujours inspirés.

D'ailleurs, les ventes n'ont pas suivies. A cela s'est ajouté le fait que Blaze Bayley ne tenait pas la cadence en concert (problèmes de voix) et vous comprendrez que "Virtual XI" a bel et bien été un échec pour le groupe. C'est à la suite de la tournée qui a suivie que Steve Harris a pris des décisions radicales (retour de Bruce et d'Adrian, éjection de Blaze, changement de producteur) afin de renouer avec le succés...

Note : 12/20